Depuis la fin de l’année 2022, la Ferme des Potagers de Marcoussis a relancé sa champignonnière et la production de pleurotes et shiitakés qui l’accompagnent.
En arrivant dans la commune de Marcoussis par son artère principale, il n’y a qu’à effectuer un petit virage à droite avant le centre-ville pour découvrir les installations. Depuis 22 ans déjà – sa création remonte à décembre 1999 – se trouve là, le long du chemin du Regard, un site à l’activité pour le moins surprenante : la Ferme des Potagers.
Un chantier d’insertion professionnelle basé sur le maraîchage biologique qui distribue, tout au long de l’année, des paniers hebdomadaires de produits frais à ses quelques 350 adhérents. Et en deux décennies, c’est peu dire que les petits algecos de l’association de la fin des années 90 ont pris de l’ampleur. Toujours sous le statut « loi 1901 », la Ferme des Potagers a ainsi varié son activité. D’abord grâce à la plantation d’une bouture et l’apparition d’une conserverie, en 2013, puis d’une boutique solidaire un an plus tard.
62 salariés au total dans la structure
Dernière marche franchie par l’établissement, la fin d’année 2022 aura marqué le retour d’une champignonnière sur le site. L’occasion pour les adhérents et consommateurs de passage de voir apparaître pleurotes et shiitakés dans leurs paniers, et pour le Républicain de vous faire pénétrer dans les locaux de la Ferme.
En tant que cœur du réacteur, le site marcoussissien de la Ferme des Potagers (qui compte une quinzaine de points de dépôts sur le département) fourmille. Il faut dire qu’avant même l’ambition écologique de développement du circuit court, l’association n’oublie pas sa vocation principale : l’insertion. « Nous sommes ici dans un chantier d’insertion, c’est à dire que nous recrutons et accompagnons des personnes éloignées du marché de l’emploi pour leur venir en aide, souligne Paul-Edouard Prouvost, directeur de la structure. Ces personnes sont formées par nos encadrants sur place et un pôle dédié [ndlr : comportant notamment une assistante sociale] s’occupe de l’accompagnement professionnel. »
Autant de missions auxquelles s’ajoutent les cours de français prodigués par une douzaine de bénévoles, ainsi que des ateliers numériques réguliers. Bien des activités donc, pour les 62 salariés de l’entité : 12 permanents et 50 en insertion.
Mais si la boutique et les bureaux regroupent bien sûr tout le monde pendant une bonne partie de la journée, c’est bien de l’autre côté de la route qu’il faut se pencher pour découvrir la grande nouveauté de ce début d’année : la champignonnière.
Pleurotes et Shiitakés au menu
Une nouveauté relative d’ailleurs, puisque la structure a tenté une première fois de lancer cette activité en 2015. Avec pour objectif, comme cette année, de revaloriser d’anciennes chambres froides inutilisées, de diversifier la production et de créer de nouveaux métiers supports pour les salariés en insertion. Si des problématiques de conformité d’eau potable avaient à l’époque entraîné l’arrêt de l’activité, les travaux menés l’an dernier portent désormais leurs fruits. Et à en juger par les pleurotes et shiitakés – qui profitent cette fois-ci d’un nuage d’humidité automatique toutes les quatre heures -, la production a de beaux jours devant elle.
Charge à vous désormais de vous inscrire comme adhérent (via le site Internet) ou de vous rendre en boutique pour déguster ces champignons, les seuls produits dans le département. Et dans ce dernier cas, vous pourrez croiser la future innovation de la Ferme : une forêt nourricière que vous pourrez voir grandir à chaque nouveau passage.