L’Association de parents d’élèves indépendants d’Epinay (APIE) dresse un sombre bilan de la situation au collège André-Maurois, entre insécurité, manque d’encadrement et classes surchargées. Malgré leurs demandes répétées, ils peinent à recevoir une réponse de la part de l’académie de Versailles.
Pour les parents d’élèves du collège André-Maurois, la situation est préoccupante. Depuis plus d’un an, l’Association des parents indépendants d’Epinay (APIE) tente d’alerter l’académie de Versailles quant à la situation que connaît l’établissement.
« Nous sommes sincèrement abasourdis par le mépris dont fait l’objet l’accueil des enfants », s’indigne Cécile Smadja, présidente de l’APIE. Cette dernière évoque des incivilités et des violences à déplorer au sein du collège, précisant que quatre conseils de discipline ont été convoqués rien qu’entre janvier et février, dont trois ont mené à un renvoi. « La configuration du collège, en deux parties, n’est déjà pas idéale pour la surveillance. Mais la situation est aggravée par la fin des contrats aidés : le collège manque d’assistants d’éducation avec 60 heures de moins en trois ans », argumente-t-elle.
Trois rendez-vous annulés
S’ajoutent à la situation décrite par Cécile Smadja un principal adjoint en arrêt longue durée non-remplacé, des classes de 5e surchargées avec une moyenne de 30 élèves par classe, mais aussi un accompagnement des enfants malvoyants « réduit au minimum syndical », dans cet établissement pourtant référent sur la question.
L’association a signé trois lettres, dont deux conjointement avec l’équipe enseignante, adressées à l’académie pour réclamer que ces problématiques soient résolues. Malgré trois rendez-vous pris, entre juillet et décembre dernier, aucun n’a abouti, « toujours annulés à la dernière minute », selon l’APIE. Contactée, l’académie n’a pas pu répondre à nos demandes dans les délais impartis. Un nouveau rendez-vous était cependant pris le mercredi 28 mars.
« Des réponses dérisoires »
Pourtant, pour l’association de parents, ce rendez-vous avec l’académie n’a pas porté ses fruits. Ils réclamaient une augmentation du nombre d’assistants d’éducation, le remplacement du principal adjoint en absence longue durée, des classes moins chargées, l’ouverture d’une classe supplémentaire de 4e et un meilleur accompagnement des enfants malvoyants.
Si l’académie de Versailles a proposé deux services civiques pour remplir le rôle des assistants d’éducation et qu’une aide pour assurer la continuité de la direction va être recherchée, rien d’autre ne pourra être fait concernant les classes surchargées ou l’accueil des enfants handicapés, faute de budget. « L’inspection académique n’a aucune réponse ou des réponses dérisoires à apporter aux problèmes rencontrés, déplore la présidente de l’APIE. Nous allons réfléchir à une suite à donner. »