Comme dans toutes les grandes entreprises de France, l’activité est réduite également sur le site du Centre technique de Lardy du groupe Renault. Ainsi, ce sont 300 personnes, collaborateurs ou salariés d’entreprises sous-traitantes, qui sont présentes sur les 1400 en moyenne travaillant en temps normal sur le site.
Les syndicats CGT et Sud du site ont relayé vendredi 20 mars l’inquiétude de plusieurs d’entre eux sur cette situation. « Il nous est demandé de venir travailler en contact avec des dizaines de personnes, voire plus, pendant plusieurs heures par jour. La majorité d’entre nous effectue des travaux manuels, notre travail n’est donc pas compatible avec le télétravail. Nous nous sentons traités comme du bétail, à qui l’on oblige de prendre le risque quotidien d’attraper ce virus et aussi de contaminer notre famille, dont des personnes fragiles », affirment-ils.
Le Groupe Renault rappelle que « très tôt, la direction a ordonné la solution du télétravail à tous ses salariés pour qui cela était possible ». Seuls donc les salariés dont la présence est indispensable sur le site doivent se rendre à leur travail. L’arrivée « de jalons projets majeurs, sur les nommes WLTP » ainsi que « des projets en bout de développement », nécessitent cette poursuite du travail. Dans leur adresse, les salariés suggèrent notamment de décaler les échéances sur les normes de pollution.
La direction rappelle que des permanences médicales ont été mises en place sur les sites du groupe et que les managers et les équipes sont accompagnés au quotidien « avec des mesures précises et appropriées », et en promouvant également les gestes barrières pour éviter la propagation du virus. Les véhicules d’essai utilisés sur le site sont systématiquement désinfectés après usage par exemple. Surtout, « aucune situation de travailleur isolé n’est présente sur le site ».
Des mesures ont également été mises en place au sein du restaurant d’entreprises pour conserver les distances entre les salariés, l’interdiction du covoiturage pour se rendre sur le lieu de travail.
Ces salariés demandent cependant la suspension totale de l’activité sur le site pendant la crise sanitaire.