La compagnie Sous le sabot d’un cheval présente auprès des crèches et des écoles un spectacle de danse contemporaine à destination de la petite enfance.
Le spectacle « mɛʁ » commence. Maud Miroux, chorégraphe et interprète, porte une robe couleur sable. Sur sa tête, un bateau en origami. Dans sa main, une silhouette de mouette. Elle fait le tour d’un cercle, d’une île où l’on trouve des galets de toutes les tailles. La danseuse embarque le public dans le flot des vagues. Elle joue à la fois le rôle de la mer, cette vaste étendue d’eau salée, tantôt calme, tantôt agitée, mais aussi de la mère, celle qui donne naissance.
La compagnie Sous le sabot d’un cheval présente sa dernière création, « mɛʁ » en partenariat avec le festival Essonne Danse. Il s’agit d’un solo de danse de 30 minutes avec des marionnettes qui s’adresse aux enfants dès l’âge d’un an.
La curiosité captive
Dans « mɛʁ », Maud Miroux présente « Petit tout », une marionnette pas plus haute que trois pommes. Ce petit homme est fait de galets en mousse avec des yeux en amande. Il sort d’une montagne de galets et se réfugie dans la poche de la comédienne avant de voguer sur la mer. « C’est quoi ? », « C’est des cailloux ! », peut-on entendre dans l’assemblée. Les enfants blottis contre leurs parents et leurs grands-parents dans le public se décollent. Ils se rapprochent au fur et à mesure du bord de la scène pour admirer de plus près celui qu’ils surnomment « Monsieur Groscaillou ».
Une représentation en petit nombre autour de Petit tout
Parmi les spectateurs, il y a des tout-petits et des grands, pas plus de 70 personnes. La représentation se fait en petit comité et en grande proximité. Ils sont assis à même le sol ou sur des petits bancs, sur les 2/3 du cercle. Petit tout fait le tour de l’île, apprivoise la mer et ses habitants. Il fait la rencontre d’une orque qui intrigue les plus jeunes des spectateurs. Le spectacle se joue sans paroles, avec un fond musical, un pêle-mêle de vent, de vagues et de violoncelle. La compagnie a fait de nouveau appel à la compositrice Lola Malique, qui est sur scène dans le spectacle pour la petite enfance « Petit ventre ». Les plus grands reconnaîtront l’air du chant des marins des années 1860 « The Wellerman », popularisé par le chanteur écossais Nathan Evans il y a deux ans.
La résidence artistique dans une école, une grande aventure
Le spectacle est présenté les 12 et 13 avril à la salle René-Cassin de Lardy et la semaine suivante au centre culturel Baschet à Saint-Michel-sur-Orge devant des crèches. Pour l’artiste Maud Miroux, son passage à Lardy fut « un moment très particulier, car il n’aurait pas pu se faire sans la rencontre avec la directrice de l’école Charles-Perrault de Lardy et le service culturel de la Ville ». Tout le processus de création s’est ficelé devant et avec écoliers larziacois. « Maud échangeait beaucoup avec les élèves dans des ateliers de danse et on venait la voir en répétition, explique la directrice de l’établissement scolaire. Ce qui était formidable, c’était de voir que l’artiste et les écoliers étaient dans la même démarche de création. Les enfants ont fait un spectacle dans le parc de la mairie et Maud a créé « mɛʁ » ».
Informations complémentaires
Idée originale, chorégraphie, interprétation et manipulation : Maud Miroux. Scénographie, objets marionnettiques et costume : Laurence Salvador. Composition musicale : Lola Malique. Lumières : Nicolas Simonin. Production : Le Cabaret des Oiseaux // Co-production : Service culturel de Lardy (Essonne) Pré-achats : MJC-Théâtre des Trois Vallées à Palaiseau, Centre culturel Baschet à Saint-Michel-sur-Orge, service culturel de Lardy et la MJC Jacques-Tati à Orsay (Essonne). Partenaires : FMTM à Charleville-Mézières, Musée du Feutre et la crèche Les Moussaillons à Mouzon (Ardennes), Le Chantier de la compagnie Théâtre Buissonnier à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Festival Jeune et Très Jeune Public et la crèche Masselier à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), la compagnie ACTA / Dispositif « Pépite » à Villiers-le-Bel (Val d’Oise), la compagnie Les Frères Kazamaroffs à Grigny (Essonne). Soutien : Conseil départemental de l’Essonne.