Un mouvement de grève dénonçant des situations de harcèlement moral et d’agressions sexuelles a eu lieu ce mardi 2 février.
Les banderoles et les messages portés par la quarantaine
de grévistes de Notre-Dame de Sion mardi étaient pour le moins claires. « Stop aux brimades, aux harcèlements, aux agressions, stop à cette direction », « Ne jamais consentir à ce qui nous abîme », « Sois maître auxiliaire et tais-toi ».
Alors que deux plaintes ont été déposées l’automne dernier
contre le directeur, l’une pour harcèlement moral et la se-
conde pour agression sexuelle, un collectif d’enseignants de ce
collège-lycée congréganiste a décidé de soutenir les collègues victimes ou mis sous pression par « le management brutal » mis en place « depuis la prise de fonction du nouveau chef d’établissement à la rentrée scolaire de 2019 ».
Deux enquêtes sont en cours
« On le dit « tactile », on m’avait prévenu avant mon entretien,
mais je tenais à enseigner là où j’ai moi-même étudié », précise
la professeure arrivée au début de cette année scolaire. Main sur l’épaule lors de l’entretien d’embauche et plus tard, d’autres gestes intolérables ont suivi dont une main sur la cuisse avec les doigts en direction de l’entrejambe. «Cette fois-là, j’ai eu le déclic pour porter plainte », ajoute-t-elle.
Ce mardi matin, les deux enseignantes plaignantes ont reçu un appel de la part du parquet d’Evry-Courcouronnes. « Nous allons passer les tests psychiatriques, la procédure suit son cours », soulignent-elles. En tout, elles sont cinq à témoigner du comportement inacceptable du nouveau directeur. « Il se croit tout permis et on le laisse faire », scande un de leurs collègues.
Le chef d’établissement accusé a, quant à lui, déposé plainte pour dénonciation calomnieuse début décembre. Ni le rectorat de l’Académie de Versailles, ni le diocèse d’Evry-Courcouronnes ne peuvent agir pour licencier le chef d’établissement. Le collège-lycée est géré par une tutelle de la congrégation de Notre-Dame de Sion.
Les deux femmes ont été reçues par le diocèse en décembre. « On nous a dit mot pour mot que seule la (…)
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