Des fouilles archéologiques sont actuellement en cours dans la future ZAC. Sous la terre, les vestiges d’un village du Moyen-Age.
Au nord-ouest de Bondoufle, à la limite des frontières de Fleury-Mérogis, les engins de chantier sont à l’œuvre. En ce jeudi 26 août, les camions et les grues présents en nombre témoignent de l’avancée du projet de la Z.A.C du Grand Parc, qui promet pas moins de 1 500 nouveaux logements à l’horizon 2026. Tout au bout d’un chemin de terre, à l’abri des regards, une pelleteuse est entourée d’une poignée de personnes qui s’affaire, arrosoirs à portée de main, les genoux dans la terre. Mais contrairement aux apparences, cette parcelle d’un hectare et demi n’est pas encore concernée par les travaux. Ici, l’heure est pour l’instant à l’Histoire. Car sous cette même terre, il y a bien des siècles de cela, se tenait un village. Et les membres de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) sont bien déterminés à en découvrir tous les secrets.
Des vestiges carolingiens et mérovingiens
« Nous avons découvert les vestiges d’un village médiéval, qui a existé à l’époque mérovingienne et carolingienne, entre le VIe et le XIIe siècle, explique Olivier Royer-Perez, archéologue responsable des fouilles de Bondoufle. C’est un lieu intéressant car il est construit sur les fondations d’une villa antique antérieure et se situe pile à mi-chemin des paroisses de Bondoufle et de Fleury. On peut donc supposer que ce village s’est peu à peu dépeuplé, ses habitants s’étant dirigés vers ces zones plus « urbaines » au fil du temps ».
Grâce à leurs premières trouvailles, effectuées depuis le mois d’avril, les différents archéologues ont ainsi pu reconstituer le village. Une habitation entourée de granges, d’aires de stockage ou encore de fours culinaires, l’un d’eux étant d’ailleurs particulièrement bien conservé sur le site bondouflois. « Nous avons recensé à peu près 1 000 « trous de poteaux » [des tâches plus claires sur le sol correspondant à l’emplacement de poteaux, utilisés à l’époque pour ériger les bâtiments, ndlr], ce qui indique la présence d’un certain nombre de bâtiments et d’habitants, comme en témoignent également les sépultures que nous avons trouvées lors de précédentes fouilles en 2018. Il reste à présent à dater tous ces vestiges, car tout ce que nous découvrons n’est pas forcément issu de la même période ».
Des mystères restent à éclaircir…
L’intégralité de l’article est à retrouver dans notre édition papier du jeudi 2 septembre ou dans notre version numérique.