Une convention a été signée le 4 décembre à la mairie de Grigny.
Un courrier qui a porté ses fruits. Le 20 septembre 2021, une lettre signée par Michel Bisson, président de Grand Paris Sud, Philippe Rio, maire de Grigny, mais aussi Arnaud Legros, président du directoire Les Résidences, ainsi que Nora Bizi, présidente de l’Association syndicale libre (ASL) des Patios, était envoyée à Emmanuelle Wargon, à l’époque ministre déléguée en charge du Logement.
Trois pages dans lesquelles les parties prenantes expliquent dans le détail les difficultés économiques et juridiques rencontrées par le projet de réhabilitation du quartier des Patios, un ensemble pavillonnaire de 206 maisons individuelles labellisé « Architecture contemporaine remarquable ». Ils demandaient alors à la ministre son « soutien » pour lancer, avec le concours du Plan urbanisme construction architecture (Puca, un service interministériel), « un programme d’expérimentation sur ce quartier des Patios afin de faire émerger des solutions juridiques, organisationnelles et financières : « comment réaliser des travaux d’intérêt collectif avec une maîtrise d’ouvrage dispersée ? » ».
Une sollicitation qui avait reçu une réponse positive de la ministre, le 21 avril 2022, et qui s’est donc concrétisée avec la signature d’une convention entre la mairie de Grigny, l’agglomération Grand Paris Sud, le Puca et le Département, le 4 décembre. Une entente fixée pour une période initiale d’un an afin « d’identifier les leviers d’actions » pour permettre les travaux nécessaires, détaillait la mairie.
« L’ensemble immobilier est vieillissant et nécessite d’importants travaux de rénovation, pour réhabiliter le bâti et améliorer l’isolation des logements qui constituent de « vraies passoires thermiques ». L’ASL, qui rassemble les propriétaires des Patios, détient la charge de la gestion des espaces extérieurs. Le quartier des Patios n’étant pas une copropriété, l’entretien des habitations est à l’initiative de chaque propriétaire à titre individuel. En raison de sa forme juridique, ce quartier ne pouvait bénéficier des aides mises en place par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) comme cela a été le cas pour les copropriétés de Grigny 2. Pourtant dans les faits, les Patios apparaissent comme un cas de copropriété dégradée, le poids des années de dysfonctionnement pesant extrêmement lourd sur une ASL dont les propriétaires possèdent très peu de moyens. Cette nouvelle convention Puca […] va permettre aux propriétaires du quartier des Patios de faire évoluer le régime liant l’ensemble des propriétaires et d’étudier les adaptations du règlement de l’Anah pour que les résidences des Patios puissent bénéficier de ses aides et de son accompagnement », précise encore le cabinet du maire.