Avant la grande manifestation parisienne de ce mardi 12 septembre, les militants de la CGT et les personnes inquiètes par la réforme par ordonnance du code du travail, soit une quarantaine de personnes, se sont fait entendre à Etampes.
C’est à 10h devant la sous-préfecture qu’ils ont marqué leur mécontentement sur l’action que mène aujourd’hui le gouvernement. « Il y a beaucoup d’inquiétude aujourd’hui parce que les salariés ne mesurent pas l’impact des mesures qui sont annoncées », explique Claudine Berthomier, secrétaire de la CGT Essonne Sud.
Si les syndicalistes pointaient du doigt l’absence réelle de dialogue social, « les syndicats ont été reçu juste pour leur signifier les ordonnances et les informer du calendrier », les personnes présentes ont été encore plus choqué par les derniers propos du Président de la République.
« Quand on entend les propos méprisants tenus contre les travailleurs et les chômeurs on peut penser que rien ne va changer dans ces projets, déplore la secrétaire de la CGT. Jamais un Président de la République n’avait parlé comme ça, pas même un président de droite ».
Ce qui est considéré comme un manque de respect et même comme du mépris a encore plus attiser la colère des personnes inquiètes pour leur avenir. « Avec ces réformes, on va balayer tout ce qui a été acquis pendant les luttes sociales. On va revenir 50 ans en arrière », déplore Claudine Berthomier.
Les accords de branche, la fusion des instances représentatives, des nouvelles modalités de licenciement, la diminution de la reconnaissance de la pénibilité du travail, sont autant de sujets d’inquiétude.
Une délégation de la CGT Essonne Sud a été reçue par la sous-préfète d’Etampes. Cette dernière s’est vu remettre une motion de l’Union locale de la CGT.
Ces Etampois en colère ont ensuite rejoint leurs camarades de Brétigny-sur-Orge avant de se rendre à Paris pour manifester et faire entendre leurs voix.