La présence de Joao Sismeiro au Salon d’automne de la Société artistique d’Etampes, du 2 au 16 octobre, a été remarquée.
Installé en lisière de la forêt de Rambouillet dans les Yvelines, l’artiste aime créer de ses mains. Il s’est formé au modelage durant une dizaine d’années et décide finalement de s’y consacrer totalement.
Le travail de la terre ne cesse d’inspirer Joao, car elle permet de créer sans aucune limite. « En matière de création artistique, je suis en perpétuelle recherche, car la terre offre de nombreuses possibilités. L’argile est un médium où l’empreinte et le travail de touche sont autant de signatures qui jalonnent mes œuvres. Mon style peut passer de l’extrême lisse à l’accidenté , du figuratif à l’abstrait. Je m’exerce à plusieurs champs des possibles, tout m’est permis et j’ai encore beaucoup à explorer », confie-t-il.
Son inspiration, il la trouve dans la femme et dans l’homme, dans ces corps tous unique et tous différents. Mais son œil d’artiste déconstruit ce corps. « Mes thèmes favoris sont la déstructuration anatomique avec une forte accentuation de la forme et une géométrisation du corps, accentuant ici une courbe qui devient arabesque, là une ligne qui devient cubique », explique Joao. De manière générale, son travail rend hommage à la vie. Cela passe aussi par « la spirale, ma forme géométrique de prédilection symbolisant le mouvement perpétuel, la vie qui passe, voire l’infini ».
Sa réflexion se veut aussi profonde. « Comme tous les artistes, j’essaye d’exprimer en toute humilité une vérité universelle comprise par tous et qui nous fait réfléchir sur nous-mêmes, sur notre condition d’homme. Mes œuvres sont des instants figés qui nous font poser ces questions : Qui sommes-nous ? Quelle relation avons-nous à notre esprit et notre corps ? », avoue-t-il.
C’est sans doute pour cela que ses œuvres touchent aussi largement le public. Pour les apprentis artistes, ou ceux qui veulent approfondir leur technique, Joao donne des cours de modelage et de peinture.