Le Centre hospitalier Sud-Essonne rassure après le passage de la commission de sécurité du Service départemental d’incendie et de secours qui a émis un avis défavorable sur la sécurité incendie d’un bâtiment de son site d’Etampes.
Le directeur de l’établissement Christophe Misse l’assure, « le bâtiment en question est sûr, il sera encore plus sûr demain qu’aujourd’hui, et il n’est pas moins sûr aujourd’hui qu’hier ». Le bâtiment concerné, c’est le bâtiment principal de l’établissement où se trouve le bloc médico-chirurgical du site d’Etampes du Centre hospitalier Sud-Essonne.
La commission de sécurité incendie est passée dans l’établissement le 2 avril dernier, dans le cadre du passage habituel qui a lieu tous les 4 ans. Celle-ci a rendu un avis défavorable le 11 avril, qui a été notifié le 15 avril à l’établissement. Jamais auparavant, l’établissement n’avait reçu un avis négatif.
« Nous avons pris des mesures immédiates pour répondre à cette situation. Nous avons renforcé l’équipe, avec le recrutement d’un agent de sécurité incendie supplémentaire. Nous aurons une présence 24h/24 de personnels dédiés à la sécurité de ce bâtiment. Nous avons également levé de nombreuses observations sur, par exemple, le dysfonctionnement de l’ascenseur non-stop, des portes de sécurité. Aujourd’hui, soit les problèmes sont résolus, soit les devis sont validés », indique le directeur.
Mais, le problème principal concerne le désenfumage de l’établissement pointé du doigt lors du passage de la commission de sécurité. « Nous nous sommes attelés à répondre aux questions, notamment sur les travaux de désenfumage du bâtiment. Nous allons accélérer ces travaux, qui étaient prévus de longue date, mais que nous n’avions pas pu réaliser, après le passage d’un marché infructueux en 2022 », précise-t-il.
En effet, le coût était alors deux fois supérieurs à ce qui était estimé. « Nous allons relancer ces travaux en deux phases, la première pour le rez-de-chaussée estimée à 1,3 million d’euros, et la seconde pour l’ensemble des étages, estimée à 3,6 millions d’euros », annonce Christophe Misse.
Près de 5 millions d’euros de travaux au total, alors que ce bâtiment doit faire l’objet d’une importante restructuration au titre du projet d’établissement 2021-2025. Prochainement, ce bâtiment doit voir se réaliser « la restructuration et l’extension des urgences, de l’unité d’hospitalisation de courte durée et de l’hélisurface » ainsi que « la restructuration et l’extension du 1er étage de l’hôpital, avec l’objectif d’intégrer sur le même plateau le bloc opératoire, la chirurgie, le bloc obstétrical, les salles de naissance, la maternité, l’activité pédiatrique », détaille l’établissement concernant ce projet.
« Avec ces gros travaux de restructuration, il nous semblait plus judicieux d’attendre qu’ils soient réalisés pour effectuer les travaux de désenfumage. Aujourd’hui nous allons donc accélérer ces travaux », complète le directeur de l’établissement.
Ces travaux vont cependant être complexes à mettre en œuvre, d’autant plus qu’ils doivent être réalisés en milieu occupé, alors que l’activité hospitalière suit son cours. Il va également falloir les financer. A la direction d’intégrer ces travaux dans le schéma directeur immobilier et dans les plans de financement de l’établissement.
L’établissement tient cependant à rassurer le grand public sur le sujet. « Tout le monde travaille dans le même sens, préfecture, Agence régionale de santé, mairie, pour faire en sorte que l’arrêté de fermeture soit levé le plus rapidement possible », conclut le directeur.
Une nouvelle commission de sécurité doit passer dans l’établissement le lundi 29 avril, et d’ici là, tout va être fait pour répondre aux questions sur la sécurité de l’établissement.