Des chauffeurs de bus Keolis se sont plaints auprès de la direction du manque de sanitaires sur les lignes. Le groupe a mis à disposition une liste des WC accessibles et des badges pour accéder aux gares SNCF.
Ils font les lignes de bus sur Etampes, Etréchy, Brières-les-Scellés, Breuillet… Dans son courrier du 5 octobre, Abdellatif Derradj, délégué syndical de Force ouvrière au sein de Keolis Ormont interpelle la direction. Des collègues conducteurs de bus sont contraints « d’utiliser la forêt près de l’hôpital, l’espace le long de la base de loisirs, les parkings et gares… » pour aller aux toilettes. Une des conductrices nous confie : « Il m’est arrivé de me cacher derrière mon bus au bord d’un rond-point, sur une autre ligne, un usager m’a une fois proposé d’utiliser ses toilettes pour m’aider, des collègues utilisent des bouteilles et des bassines, on en est là… »
Cette situation inquiète la direction : « La lettre reprend des faits assez graves, nous avons donc organisé un CSE (ndlr : comité social et économique) extraordinaire le 15 octobre ».
Des solutions pour l’accès aux sanitaires suffisantes ?
Les 85 chauffeurs ont reçu la liste des sanitaires à disposition au niveau des terminus. Ils sont invités à utiliser ceux de l’hôpital, des supermarchés, etc. « Même en période de confinement lié à la Covid, les conducteurs peuvent, comme tout usager, accéder aux sanitaires publics, précise le directeur de Keolis Ormont. Ils peuvent également revenir au dépôt où des toilettes sont accessibles à tout moment. » Un badge d’accès pour la gare d’Etréchy a été mis à disposition des chauffeurs.
Pour les conducteurs qui ont accepté de témoigner au journal, le souci est le manque de temps. « On a des toilettes, mais si l’on veut assurer les horaires de la ligne, soit on paye un café de notre poche, soit on le fait dehors, se désole l’un d’entre eux. On a seulement trois minutes entre les tours… On n’est pas seuls à utiliser les toilettes, elles sont publiques. »
Une fois que les bars et restaurants seront de nouveau ouverts, des chauffeurs de bus aimeraient (…)
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