Essonne : les retraités du Sud-Essonne se mobilisent à Etampes

A 10h30 devant l’Hôtel de ville d’Etampes, plus d’une vingtaine de retraités se sont donnés rendez-vous pour exprimer leurs revendications.

Rassemblement sur la place de l’Hotel de ville d’Etampes

Les drapeaux de la CGT et de la LSR du département flottent sur la place de la mairie. Selon l’Union locale CGT Etampes-91, une quarantaine de personnes ont manifesté pour défendre leurs pensions et celles des générations futures.  » On pense aux jeunes qui, maintenant, font des études de plus en plus longues. Avec le système de retraite à points, ils vont devoir travailler longtemps pour espérer une pension décente« , lance Gilbert Boudet, secrétaire adjoint de l’Union des syndicats CGT Essonne.

Le « Printemps des retraités », composé de neuf syndicats,  a lancé un appel à la manifestation le 11 avril. Les groupements, comme la CGT Essonne, demandent une « justice sociale » pour faire face à « un gouvernement sourd et dingue ». La CGT a répondu présente ce matin à 10h30 à Etampes. Le syndicat rappelle le gel des pensions depuis 2018, l’augmentation de la CSG de 25%, ce qui impacte leur pouvoir d’achat.  » Des bruits circulent, on entend parler de réindexation des petites retraites mais il faut revaloriser toutes les pensions « , interpelle le syndiqué.

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Discours de Gilbert Boudet, secrétaire adjoint de l’Union départementale de CGT Essonne

De plus en plus de retraités et de moins en moins de pension

Lors de son discours, l’ancien technicien d’Orange, Gilbert Boudet, cite Coluche. « Dites moi ce que vous avez besoin, je vous dirai comment vous en passer. » Voici ce que ressentent les retraités présents à la manifestation d’Etampes. Il déplore de voir le nombre de retraités augmenter avec la même somme dans l’enveloppe :  » Si l’on calcule bien, avec l’application du nouveau système de retraite en 2025, un retraité perdra un mois de pension tous les trois ans. »

Les solutions évoquées dans l’assemblée ? Pour Jean-Claude Garcia, ancien secrétaire général de la CGT à l’Etablissement de Santé Barthélémy Durand, « il faut donner du travail aux gens au lieu de les laisser au chômage. S’il y avait plus de personnes actives, il n’y aurait plus de soucis de cotisations retraite. » Une autre proposition est exprimée dans la foule : « Si les patrons payaient de nouveau leurs cotisations, on serait très bien. On pourrait avoir 300 milliards d’un coup », indique Patrick Morchoisne, à la retraite depuis six ans. Une troisième personne intervient sur l’égalité salariale. « Une chose importante à faire une bonne fois pour toute, c’est égaliser les salaires des hommes et des femmes. Il faut que la femme gagne le salaire de l’homme. Pas l’inverse bien sûr », précise Claudine Boudet, syndiquée depuis 1975 à la CGT.

A 12h59, ceux qui ont souhaité participé à la manifestation parisienne de 14h30 ont pris le RER à Etampes.

 

Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].