Mercredi 27 mars, le domaine départemental de Méréville a obtenu le label « Jardin remarquable » du ministère de la Culture. Ce parc du XVIIIe siècle est connu pour ses paysages pittoresques.
Après les parcs des châteaux de Chamarande, Courances, Courson-Monteloup, Saint-Jean-de-Beauregard ou du Domaine de Segrez à Saint-Sulpice-de-Favières, c’est le sixième jardin reconnu par cette labellisation en Essonne.
Grâce au travail du peintre Hubert Robert et des architectes François-Joseph Bellanger et Jean-Vincent Benoît Barré entre 1784 et 1794, le parc a pris des allures de jardin anglo-chinois avec ses formes irrégulières. La volonté première du marquis de Méréville, Jean-Joseph de Laborde, était de magnifier la nature avec de nouveaux paysages comme la déviation de la Juine entourée de peupliers et la grotte, lieu recommandé pour profiter de la tranquillité du parc. Il aura fallu dix années aux quatre cents ouvriers pour donner cette forme de serpent au cours d’eau.
Une volonté de sublimer la nature
« Le parc a été entièrement façonné par le génie et la main de l’homme », explique François Durovray, président du Département de l’Essonne. On parle ici de la forme de la rivière, les chemins, même les grottes… Chaque élément ornemental de ce jardin du XVIIIe siècle a un but précis : créer des scènes et générer des émotions aux visiteurs. La grotte proche du château a été construite de manière à créer des toiles de peintre à chaque ouverture. C’est d’ailleurs le peintre-paysagiste Hubert Robert qui a conçu ce projet.
Un grand chantier pour redonner toute sa splendeur au parc
Après l’acquisition du domaine en 2000, le Conseil départemental a réalisé de nombreux déboisements et des travaux de restitution des cheminements des promenades. « Il y a également eu une campagne de plantation d’essences de l’époque, telles que le liquidambar, le mélèze, l’acer rubrum ou le catalpa », précise Anaïs Michelet du Conseil départemental. Un chantier hydro-écologique est prévu en 2020 pour contrer l’envasement des lacs en limitant l’impact sur la Juine. Le site est classé « Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ». Selon le diagnostic écologique réalisé en 2014, 260 espèces végétales et 165 animaux ont été répertoriés sur le site comme la Fougère des marais, le Cresson de fontaine et le Héron cendré.
Pour en savoir plus sur les futurs projets du département sur le domaine de Méréville, la présentation de la saison 2019 aura lieu le 6 avril à partir de 14h30. Comme l’an dernier, le Domaine sera ouvert au public avec l’aide de bénévoles Mérévillois.