Corinne Elsass, présidente de l’association On a volé mon enfant (OVME) a fait étape à Etampes ce vendredi 23 mars. Elle est partie de Rochefort en Charentes-Maritime le 28 février pour rejoindre Paris le 28 mars et faire entendre le message du mouvement #mamanestdebout qui lutte contre la violence et la discrimination faites aux femmes et aux enfants.
« Cette action crie l’amour pour nos enfants dont nous, mamans, sommes brutalement séparés », confie Corinne Elsass qui sait de quoi elle parle. Elle-même n’a pas revu ses deux fils, avec lesquels elle avait quitté l’Allemagne en 2008, depuis février 2016.
« La discrimination faite aux femmes et aux enfants dans les tribunaux, les terribles injustices et profondes douleurs qui sont rajoutées aux difficultés de la vie, ne sont pas acceptables et ne peuvent plus durer », affirme-t-elle.
Des situations souvent dues à des cas de violences conjugales. « Les juges ne semblent pas mesurer à sa juste hauteur la réelle atrocité de la séparation qui plonge mères et enfants dans une souffrance extrême et inhumaine, mères et enfants en détresse, harcelés, humiliés, battus, un week-end sur deux et la moitié des vacances, au titre du droit du père », précise Corinne Elsass.
Elle rappelle ainsi qu’en France, chaque année, ce sont 120 femmes et 35 enfants qui sont tués par leur conjoint et leur père. La marcheuse rappelle surtout que « 80% des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite et 98% des viols ne sont pas condamnés ».
Corinne Elsass compte donc bien se faire entendre jusqu’à Paris pour que le drame du désenfantement soit enfin entendu.