La totalité de la ferme du village d’Aubray a brûlé dans l’après-midi du jeudi 25 juillet. Avec l’intervention des sapeurs-pompiers et des agriculteurs, le feu ne s’est pas étendu dans les champs aux alentours.
« Tout a été très vite. Il n’y avait que le camion en feu et en un coup de vent, en dix minutes, l’exploitation était incendiée », explique Jérémy Dauvilliers face à ce qu’il reste de sa ferme à Aubray. Le 25 juillet à 17h30, le hara de 5 hectares s’est embrasé suite à un feu de broussailles. Le lendemain, l’entourage de l’agriculteur rassemble les restes de paille et déblaie ce qui est encore utilisable. « Je peux récupérer la ferraille, c’est tout », constate-t-il tout en gardant la voix posée et la tête haute.
D’épaisses fumées noires ont envahi le ciel hier soir au-dessus du village collé à Mérobert, en limite du département de l’Eure-et-Loir. « La moisson était finie depuis deux jours. On ramenait la paille à l’entrepôt. Comme quoi, il n’y a pas que des feux qui démarrent à cause des moissonneuses-batteuses. Là, c’est le pot d’échappement du camion qui s’est enflammé », indique l’exploitant.
Les agriculteurs et les pompiers solidaires face au feu
Tout est parti en fumée : le matériel agricole, les tracteurs, la pelleteuse, les box de chevaux, la salle de restauration. Seuls le manège équestre, une presse de paille et une voiture ont échappé aux flammes. Les animaux ont été secourus à temps, excepté une truie. « Nous avions trois priorités : éviter la propagation vers les habitations, les champs et mettre en sécurité les animaux. Les gendarmes ont évacué six logements et des agriculteurs sont venus prêter main forte. Ils ont fait un gros travail avec leurs déchaumeuses pour limiter l’avancée du feu », explique le colonel de permanence Dominique Laporte.
Quatre exploitants agricoles venant de Mérobert, Oysonville et Angerville ont aidé à retourner la terre et éviter que le feu continue dans les chaumes. « Sur tous les incendies qui ont eu lieu cette semaine, nous avons bénéficié de l’aide des agriculteurs. Heureusement qu’ils sont là », témoigne le sapeur-pompiers. Jérémy Dauvilliers confirme : « Je ne les remercierai jamais assez ». Sur la seule journée d’hier, dix feux de récoltes ou de cultures ont été maîtrisés par les sapeurs-pompiers épaulés par des agriculteurs.