Depuis le mois de septembre, l’église Saint-Aignan du village est en travaux.
Du sommet de l’édifice à son sous-sol, tout est fait pour sécuriser l’église du village. Une visite de chantier a eu lieu le mercredi 1er mars dernier en présence de Stéphane Berhault, architecte du patrimoine du cabinet Aedificio pour faire un point d’étape sur les travaux entrepris ces derniers mois. La première phase concernait les voûtes de l’église.
Les mouvements structurels de l’édifice, dont le début de la construction remonte au XIe siècle, mettaient en péril sa pérennité. «Nous avons découvert au début du chantier une situation encore pire que celle que nous imaginions», confie Stéphane Berhault. Les voûtes ne tenaient plus qu’à un fil, ou à la grâce de Dieu selon le point de vue. Une clé de voûte était même sur le point de s’effondrer.
Ces derniers mois ont donc vu un important travail de consolidation, sur les hauteurs de l’édifice, être effectué. La restauration des arcs-boutants et des murs-boutants intérieurs, la réfection des voûtes du chœur et du bas-côté nord ont été réalisées. D’ici la fin avril, deux tirants transversaux seront posés et permettront de contenir les poussées développées par les voûtes.
Des fondations à consolider
Ces travaux vont permettre de rouvrir l’accès du chœur de l’église aux liturgiens et au public. Cette partie de l’église était fermée au public depuis une dizaine d’années maintenant. Ces travaux au sommet de l’édifice étaient surtout un préalable indispensable. «Il était essentiel de consolider la superstructure de l’édifice avant de toucher aux fondations», précise l’architecte.
Car c’est là que tout se passe. Une reprise en sous-sol de la partie nord de l’église va être effectuée. «Cette phase de travaux va commencer durant la deuxième quinzaine d’avril», annonce Stéphane Berhault. Il s’agira là de renforcer les fondations en les reprenant, en plusieurs points de manière successive et chirurgicale, jusqu’à une profondeur d’1m50. Un drainage sera également mis en place afin de préserver les fondations de l’érosion provoquée par les eaux pluviales.
Il s’agit là d’un travail extrêmement dangereux. L’entreprise chargée des travaux travaillera en quinconce, creusant à un endroit, renforçant les fondations, rebouchant, puis effectuant la même opération plus loin. Des capteurs installés au sommet de l’église permettent d’alerter si, l’édifice se met à bouger de manière importante au cours de cette opération. Un travail d’orfèvre d’une grande précision qui nécessite la plus grande rigueur.
Ces deux phases de travaux étaient estimées à 365000 €. Un coût énorme pour le village, et qui a nécessité de la part de Geneviève Mennelet, maire, et des élus, de travailler pendant plusieurs années afin de réunir des financements complémentaires.
«Nous avons réussi à obtenir 100 % de subvention avec l’aide de l’Etat via les dispositifs de la DETR et de la DSIL, du ministère de la Culture via la DRAC Ile-de-France, la région Ile-de-France, le prix Pélerin et le financement participatif Dartagnans», énumère l’édile. Tous ces travaux devraient être finis pour cet été et une inauguration est espérée pour les Journées du patrimoine en septembre prochain.