A compter de ce samedi 8 mars, et pour une durée d’un mois, la galerie du Studio Déclic à Etampes accueille une exposition dont le lancement est concomitant à la Journée internationale pour les Droits des Femmes.
Nassib Traboulsi du Studio Déclic accueille pour cet événement quatre artistes : Ariane Pasco, Arwen, Dr Bergman et JBC. « A travers une série d’œuvres variées, allant de compositions vibrantes et colorées à des pièces plus sombres et introspectives, ces artistes offrent une vision riche et nuancée de la condition féminine. Leurs créations mettent en lumière des figures féminines emblématiques, mais aussi des femmes anonymes, symbolisant ainsi la diversité et la complexité des expériences vécues par les femmes à travers le monde », annonce la galerie.
Cette exposition, intitulée Histoire(s) de Femmes s’inscrit dans la tradition de revendication et de célébration de la journée du 8 mars instituée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies. Elle ambitionne à la fois de sensibiliser le public aux luttes passées et présentes pour l’égalité des sexes, tout en rendant hommage aux contributions inestimables des femmes dans tous les domaines de la société. Les quatre artistes transforment donc la galerie en un lieu de dialogue et de réflexion. C’est bel et bien là le rôle de l’art, celui d’être un vecteur puissant de prise de conscience.
HISTOIRE(S) DE FEMMES Exposition Street Art dans le cadre de la Journée Internationale du Droit des Femmes Ariane Pasco – Arwen – Dr Bergman – JBC Vernissage samedi 8 mars 2025 à 18h – Exposition du 8 mars au 5 avril 2025 Galerie du Studio Déclic 8 -10, rue Aristide-Briand – 91150 Étampes 01 64 94 67 28 – Espace Déclic – Studio Déclic – www.espacedeclic.com Ouvert tous les jours sauf dimanche et lundi, de 9h à 12h30 et de14h à 18h30 |
Qui sont les quatre artistes invités ?
Ariane Pasco

Cofondatrice du collectif de Pochoiristes Urbains Nice Art en 1986.
NICE ART est un collectif de pochoiristes emblématique, fondé en 1986 par Ariane Pasco et trois autres étudiants niçois. Très rapidement, le collectif investit les rues de Paris, puis s’étend à l’ensemble du territoire français et en Allemagne. Toujours en activité, il est l’un des groupes pionniers du pochoir en France, avec Ariane Pasco en tant que figure féminine centrale du mouvement.
Toujours présente sur les murs, Ariane Pasco reste fidèle à sa volonté de redonner une place à la nature et à la couleur dans la ville, en s’appropriant l’espace public pour échapper au matraquage publicitaire. Son approche spontanée, ludique et engagée du Street Art se caractérise par des œuvres simples mais percutantes qui dialoguent avec les murs urbains et les supports atypiques.
- Pochoiriste et artiste engagée, Ariane Pasco est l’une des figures féminines majeures du mouvement du pochoir en France.
- Pratique artistique : Pochoir, collage, customisation de vinyles, reverse-graffiti, et engagement dans des projets
artistiques sociaux et culturels. - Projets et résidences : Exposition dans des lieux prestigieux, résidences artistiques et ateliers pour encourager la
transmission de son art aux jeunes générations. - Engagement social : Nice Art s’engage pour la solidarité en participant à des projets comme Street Art Without
Borders et The Art Fabric, visant à apporter de l’art aux marges de la société, mais aussi en s’impliquant avec
Emmaüs, le Samu Social ou bien encore le Secours Populaire.
Nice Art incarne une vision audacieuse et engagée du Street Art, avec un médium unique et une esthétique originale qui bouscule les conventions. À travers ses pochoirs et ses projets, le collectif met en lumière des questions de société tout en offrant à la ville une touche poétique et colorée. L’engagement social et la résistance aux normes imposées par la société de consommation sont au cœur de leur démarche artistique.
Arwen

Dessinant depuis qu’elle tient un crayon, Arwen ne s’est pourtant pas destinée à l’art quand elle a choisi de suivre des études d’ingénieur. C’est en 2020, pendant le confinement, qu’elle s’y remet après plus de 20 ans d’arrêt. N’ayant ni support ni matériel, elle commence à peindre sur les vitres de sa chambre avec la gouache de ses enfants. Ces retrouvailles avec la peinture sont une révélation pour elle, et depuis, elle n’a plus arrêté. Elle est fascinée par le street-art, et elle passe des heures à regarder des œuvres murales et des vidéos de street-artistes ; début 2021, elle fait sa première peinture à l’aérosol sur murs libres.
Un an après, et plusieurs réalisations de fresques murales à l’aérosol, elle se lance dans la peinture acrylique sur kraft et le collage de rue, sur le thème du portrait féminin. Son plaisir, c’est la matière. Celle du mur, de son support, de la peinture. La rencontre entre ces différentes matières, elle et son modèle.
Autodidacte et avide d’expérimentations, elle se diversifie. Elle peint sur mur, bois, pierre, papier kraft, papier de soie, verre, tissus, toile, etc. Elle privilégie la récupération, et se tourne vers des matériaux de plus en plus naturels comme le brou de noix, le vin, les pigments, les ocres, et différents liants, avec une préférence s’affinant pour le velouté et la lumière de l’huile.
Son thème privilégié est la féminité, qu’elle aime à travailler au travers la lumière, le mouvement, et le végétal, dans des couleurs sobres et naturelles.
Qu’est-ce qu’être une femme, au fil du temps et des cultures ? Qui est cette femme, quelle est son histoire, son secret, sa douleur, ses bonheurs, qu’est ce qui lui donne sa force de vie ? Ce sont les questions qui animent Arwen dans son travail, venant également interroger et toucher le spectateur.
Ce qu’elle cherche plus précisément, c’est à venir caresser au plus juste la sensibilité de son modèle, qu’il soit animal, végétal ou minéral. Son travail est toujours instinctif, d’abord dicté par la matière et ce qu’il s’y passe. Certains artistes disent peindre avec leurs émotions ; elle c’est dans un rapport charnel avec la matière qu’elle peint, attentive, et réagissant à ce qu’il se passe ici et maintenant sur son support ; faisant jaillir sa poésie de la rencontre entre la magie de la vie, sa douceur, sa douleur et sa noirceur.
Dr Bergman

Après avoir obtenu une thèse en biologie moléculaire, le docteur Bergman a pris un tournant décisif en mettant de côté la carrière scientifique à laquelle il se destinait. Ce désengagement mutuel entre lui et la science l’a conduit à explorer une nouvelle passion, celle de l’art urbain, avec une prédilection particulière pour le pochoir.
Attiré par l’immédiateté et l’impact visuel de cette technique, il s’est consacré, au fil des années, à en perfectionner les subtilités, développant un style personnel marqué par une grande complexité et une précision inégalée.
L’évolution artistique du docteur Bergman s’est accompagnée d’une intégration progressive sur la scène artistique parisienne. Ses œuvres, caractérisées par un sens aiguisé du détail et une profondeur narrative, ont trouvé leur place dans des lieux emblématiques de l’art urbain, notamment au Lavo//Matik et à la Graffiti Compagnie. Il participe également à de nombreuses expositions collectives, où ses créations se distinguent par leur originalité et leur force expressive.
En parallèle de ces expositions, le docteur Bergman s’est imposé comme une figure incontournable du street art parisien. Ses pochoirs, minutieusement travaillés, apparaissent sur les murs de la capitale, transformant l’espace public en une toile vivante et accessible à tous.
JBC

Né en 1979, Jean-Baptiste Colin alias JBC a suivi de longues études qui l’ont mené à réaliser de nombreux voyages en Amérique du Sud (Colombie, Equateur, Guyane). Il décide de se former au design graphique en 2008. Depuis 2009, il mène une démarche artistique qui le conduit à la rue, au collage de prime abord, avant de glisser vers sa pratique artistique actuellement prédominante, la fresque.
L’univers de JBC est un enchevêtrement symbolique mêlant l’art baroque latino-américain, le réalisme soviétique, le cultes des icônes, le paganisme, et plus récemment, la science-fiction dystopique.
Ses thématiques entrent en résonance avec son style graphique rappelant le vitrail, magnifiant les personnes, même dans les situations les plus absurdes ou les plus triviales. Ses supports sont variés : murs, mobilier urbain, toiles, objets en tout genre et autres installations.
Il a rejoint le collectif d’art urbain Douze Douze en 2017, et s’est établi récemment dans le nord de la Drôme . Il prend part à des expositions collectives ou personnelles, à des festivals et répond à des commandes de fresques, aussi bien publiques que privées.
Il enseigne par ailleurs le design graphique à Strate Ecole de Design Lyon.