L’annonce du projet d’une nouvelle gendarmerie à Méréville est vue par tous comme une bonne nouvelle, y-compris le maire d’Angerville qui s’en « réjouit pour la commune de Méréville ». Mais Johann Mittelhausser n’y voit pas pour autant une raison de fermer la gendarmerie présente sur son territoire.
C’est pourtant ce que signifie le projet tel qu’il a été présenté à l’heure actuelle. « Au-delà de la symbolique d’un service de l’Etat qui ferme et quitte une commune, c’est avant tout un contresens majeur et un message désastreux adressé aux Angervillois à l’heure où l’Etat doit au contraire se montrer encore plus présent s’agissant de sécurité », soulignait l’édile dans un courrier envoyé au préfet de l’Essonne.
La ville n’est pas restée inactive sur le sujet
Outre la présence de la RN20, axe structurant facilitant les déplacements, la présence des militaires est pour lui la réponse à un besoin local. « Aujourd’hui Angerville représente environ 50% des interventions de la gendarmerie du territoire », rappelle-t-il. Une conséquence de le profonde transformation de la commune liée à sa croissance démographique de 17% entre 2008 et 2012.
A l’heure où le sujet de nouveaux locaux pour les gendarmes semblait d’actualité, la ville n’était pas restée inactive. Ainsi au printemps, le Conseil municipal avait délibéré, comme Méréville l’a fait en juillet, sur le principe de la construction d’une nouvelle caserne.
« Nous avions d’ailleurs trouvé trois bailleurs et nous avions leur engagement sur ce projet », affirme Johann Mittelhausser. Un terrain de 6 hectares, inscrit au PLU, était d’ailleurs proposé par la commune pour accueillir cette nouvelle construction.
Aujourd’hui alors que la question de cette nouvelle gendarmerie semble actée, le maire est en colère. « J’ai l’impression que l’on m’a demandé de participer à un jeu de dupes et que tout était décidé », déplore-t-il. Il s’agace également « du manque de considération du préfet qui n’a pas daigné répondre à mon courrier du 4 juin ». Il s’interroge enfin « sur la neutralité de l’Etat, qui prend cette décision à 8 mois des élections municipales ».
Un travail avec la gendarmerie qui porte ses fruits
Angerville a pourtant fourni de nombreux efforts sur le thème de la sécurité. Création d’un dispositif de vidéoprotection aujourd’hui doté de 22 caméras, création d’une Police municipale, création d’un service de médiation en faveur de la jeunesse, qui ont permis de contrecarrer l’augmentation des indicateurs en termes de sécurité et de délinquance.
« Tous ces efforts ont été obtenus grâce aux actions de la ville et à une étroite et inlassable coopération entre tous les acteurs municipaux et les gendarmes présents sur le terrain, visibles et en capacité de se retrouver de façon quasi journalière au sein de la brigade d’Angerville », conclut l’édile qui n’entend pas en rester là.