Le 14 janvier, la maison d’édition Dargaud a publié le premier tome de la bande dessinée « Ladies with guns » écrite par Olivier Bocquet et illustrée par Anlor, une artiste installée dans le Dourdannais-en-Hurepoix.
Le Républicain de l’Essonne :
Quelle est l’histoire de « Ladies with guns » ?
Anlor :
Kathleen, une jeune veuve anglaise, Chumani, une Amérindienne rescapée d’une tuerie dans son village, Daisy, une institutrice retraitée au fort caractère et Cassie, une prostituée qui a volé la caisse de la maison close vont se fédérer pour aider Abigail, une jeune esclave noire en fuite toujours enfermée à clé dans une cage. Elles ont chacune quitter leur foyer, leur environnement pour trouver leur indépendance. Elles réalisent au fil de l’aventure qu’elles ont besoin d’être en groupe pour s’en sortir face à la violence et qu’elles vont devoir se débrouiller…sans armes !
Le Républicain de l’Essonne :
Quel est le personnage qui vous a le plus touché et pourquoi ?
Anlor :
J’ai été émue par Abigail qui réussit à s’évader tout en étant coincée dans une cage. Elle a une grande force de caractère.
Le Républicain de l’Essonne :
A qui est destiné cet ouvrage ?
Anlor :
La série s’adresse aussi bien aux adolescents et aux adultes, ceux qui sont déjà amateurs de la BD western et ceux qui souhaitent découvrir une BD qui revisite le genre du western.
Le Républicain de l’Essonne :
Qu’est-ce qui fait que « Ladies with guns » est un western pas comme les autres ?
Anlor :
On a cherché à innover la BD western et changer l’image de la femme fragile à secourir. Visuellement, il y a aussi un travail sur les couleurs apporté par Elvire De Cock. On sort des teintes bois, boue et bottes de cuir et on trouve des couleurs pop pour les scènes d’action et les maisons bariolées du village.
Le Républicain de l’Essonne :
Qu’est-ce qui vous a convaincu de faire les dessins de ce scénario ?
Anlor :
J’ai découvert que notre éditrice et Olivier Bocquet pensaient tous les deux à moi pour dessiner ce scénario avant même d’en avoir parlé entre eux, je me suis dit que j’étais capable et j’ai accepté sans pression.
Le Républicain de l’Essonne :
Que pouvez-vous nous dire sur votre style de dessin, sur celui que les lecteurs découvriront dans cette série ?
Anlor :
Comme tous les dessinateurs de bande dessinée, il est compliqué de qualifier notre travail. C’est du semi-réalisme avec des traits précis et ciselés où je m’amuse avec les cadrages et les marges du livre. Je dessine en imaginant les scènes comme la réalisation d’un film de cinéma. Il faut réfléchir à comment placer la caméra pour que le lecteur comprenne les mouvements des personnages et la temporalité de l’histoire.
• « Ladies with guns », bande dessinée scénarisée par Olivier Bocquet, dessinée par Anlor et colorisée par Elvire de Cock aux éditions Dargaud.
64 pages – 16 €
Dates des dédicaces sur le site d’Anlor : feuilleafeuille.blogspot.com