Essonne : Julie Maroni, une jeune cycliste des Granges-le-Roi sur les routes du Tour de France

Julie Maroni, 15 ans et licenciée en U17 à l’Avenir Cycliste d’Orsay, a été sélectionnée avec 23 autres jeunes filles de toute la France pour vivre une expérience unique auprès des plus grandes coureuses professionnelles du moment.


Le 12 août, Julie Maroni sera au vélodrome de Roubaix pour être prise en charge par Amaury Sport Organisation et participer au dispositif “Elles arrivent”, qui lui permettra de passer trois jours en immersion sur le Tour de France féminin. Elle sera la seule jeune fille de l’Essonne à participer à cet événement international.


A quelques jours de la date fatidique, en cette fin du mois de juillet, elle trépigne d’impatience. « Il n’y a plus de mots pour décrire l’impatience de Julie », confie Nadège, sa mère. Il faut dire que c’est une expérience exceptionnelle qu’elle va pouvoir vivre.


Julie fera partie du premier groupe de 12 jeunes filles qui vivra en immersion ce Tour de France du 13 au 15 août. Le mardi 13 août, elles seront accueillies au matin et assisteront au départ et à l’arrivée de la première demi-étape du jour. Une demi-étape qui devrait arriver au sprint selon les spécialistes. L’après-midi, elles rouleront comme les professionnelles sur le circuit du contre-la-montre, tracé dans les rues de Rotterdam. Cela tombe bien, c’est la spécialité de Julie qui aime se battre contre le temps sur sa machine.
Les 2 jours suivants, les jeunes coureuses seront encadrées par des éducateurs et entraîneurs de la Fédération française de cyclisme et elles effectueront une partie des 4e et 5e étape. Précisément, elles rouleront sur les 50 derniers kilomètres de la 4e étape qui se déroule entre Valkenburg et Liège et les 50 premiers de la 5e entre Bastogne et Amnéville.


Son rêve : gagner le Liège-Bastogne-Liège


Julie ne cache pas son impatience de découvrir les Ardennes, et les fameuses côtes de la Redoute et de la Roche aux Faucons avec sa fameuse pente à 11 % pour cette dernière. « J’ai hâte de voir les pros la passer », souffle-t-elle. Pour Julie comme pour les autres jeunes filles qui participent à “Elles arrivent”, ce mercredi 14 août aura des airs de grande classique. De quoi laisser des souvenirs impérissables.
Le but de l’opération est de susciter des vocations pour que la France ait, dans quelques années, des championnes qui la représentent avec brio. C’est tout le sens de cette opération soutenue évidemment par Marion Rousse, la championne de France de cyclisme 2012 et la directrice du Tour de France Femmes. Cette dernière a d’ailleurs posté une vidéo sur les réseaux sociaux pour féliciter les 48 jeunes filles pour leur sélection et affirmer avoir hâte de les rencontrer.


Et des rencontres, il va y en avoir aussi beaucoup. Au cours de ces journées sur le Tour de France Femmes, elle pourra également approcher les championnes, visiter les bus et autres structures qui font leur quotidien, les bus d’équipes et assister aux briefings d’avant-course, jusqu’aux zones mixtes, où sont données les interviews. Après cette expérience, Julie et ses camarades coureuses auront une connaissance exceptionnelle sur ce qui est déjà une des plus grandes courses cycliste professionnelle pour les coureuses. De quoi galvaniser ces jeunes sportives en les faisant rouler au contact et dans les mêmes conditions que les plus grandes championnes de la discipline, et de leur montrer l’envers du décor.
La vocation, Julie Maroni l’a déjà. Formée à l’école de cyclisme du CS Dourdannais, passé par Donnons des Elles au Vélo d’Evry et aujourd’hui à l’AC Orsay, Julie rêve de passer professionnelle bien entendu. Son graal, serait de gagner un jour le Liège-Bastogne-Liège. Aussi, elle compte bien apprendre tout ce qu’elle peut quand elle va en emprunter une partie du parcours ce 14 août.


Cette expérience va sans aucun doute renforcer sa volonté de réussir et la motiver pour se donner les moyens d’arriver au plus haut niveau.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.