Depuis 25 ans, Aurélien Petit photographie la vie sauvage à côté de chez lui. Son but ? Sensibiliser à la préservation de la nature et de la biodiversité.
Pour Aurélien Petit, la photographie est « un outil pour sensibiliser sur la nature, à la fois sublime et sauvage ». Ses premières passions, ce sont la faune et la flore qui l’entourent. Ses objectifs, ce sont d’inviter chacun d’entre nous à prendre le temps d’admirer la vie sauvage d’à côté de chez soi, celle qui virevolte dans le jardin, celle qui se faufile dans un coin de rue ou encore de celle qui se réfugie dans les bois.
Toutes ses photographies sont prises autour de chez lui, aux alentours de Prunay-sur-Essonne : à Milly-la-Forêt, à Courances ou encore Buno-Bonnevaux. Il pratique l’affût, une méthode passive qui consiste à se cacher sans bouger et à attendre que les animaux arrivent. A travers son travail de photographe professionnel, l’homme de 44 ans souhaite transmettre la nécessité d’agir pour préserver l’environnement.
Des trésors dans la nature près de chez soi
Ce grand amoureux de la nature a grandi à Oncy-sur-Ecole, à seulement 12 km de son domicile actuel. Enfant, il a arpenté les environs, en balade, à pied ou bien à vélo, sans se soucier du nombre d’heures qu’il pouvait passer dehors à observer les animaux, notamment les oiseaux. C’est lors de ses premières sorties qu’il découvre le guêpier d’Europe, un oiseau coloré qui migre entre l’Afrique et la France. Les oiseaux le fascinent.
La photographie fait partie de sa vie dès l’âge de 19 ans. Il multiplie les clichés de la vie sauvage, simples, sans retouches, ni artifices. Avec, il crée deux livres pour sa fille Shanaëlle : « Huppes, martins, guêpiers » et « Ecureuils, renards, orchidées ».
Une manière de lui montrer que la nature est sublime et mérite d’être respectée. Sa sensibilité interpelle le parc naturel régional du Gâtinais français (PNRGF). L’institution envoie son photographe pour réaliser un portrait de lui. Il fait ainsi la rencontre de Marie-Lys Hagenmüller (portrait dans l’édition du 9 mai 2022). « Elle m’a dit que j’avais ce qu’il fallait pour faire un livre et qu’elle pouvait m’aider », précise Aurélien Petit. Avec un troisième photographe du secteur, Quentin Kheyap, ils publieront deux livres ensemble aux éditions Arelys. Depuis, Aurélien Petit a monté sa maison d’édition, Shana Photo Edition, dans laquelle il a publié neuf ouvrages avec ses propres images.
Photographier la vie sauvage, ça s’apprend
Dans son dernier ouvrage « Merveilles naturelles – Le Gâtinais va encore vous enchanter », le reporter a souhaité s’adresser à ceux qui aiment avoir un livre entre les mains et ceux qui préfèrent utiliser un écran. Il a ajouté des contenus qui rendent son livre magique. Il contient 1h30 de vidéos accessibles avec l’application française Siman Connect. Il suffit de mettre l’image face à l’objectif du smartphone et elle prend vie sur YouTube. « Avec la vidéo, on ne trompe pas. On voit que les animaux que je photographie ne fuient pas et qu’ils ne sont pas gênés par ma présence ».
Il a produit ce contenu interactif avec les clips musicaux de l’artiste Myrtille et son ami Quentin Chomel, vidéaste professionnel, avec qui il a réalisé la vidéo des 20 ans du Gâtinais, publiée en 2019. « Aurélien est sensible à la nature depuis tout petit et il se donne vraiment les moyens d’agir. Son travail est extra, c’est un très bon orateur auprès de tous les publics, notamment les jeunes ». Car, ce Prunaysien n’est pas que derrière un objectif. Il intervient chaque semaine auprès des établissements scolaires en compagnie de l’autrice Pauline Métais avec qui il a réalisé trois ouvrages pour sensibiliser le plus grand nombre. Il anime des conférences et reçoit des stagiaires en photographie pour leur transmettre l’éthique d’un bon photographe animalier.
Agir dans le respect des animaux
Pour le devenir, Aurélien Petit recommande avant tout d’aimer la nature, de connaître la vie des espèces avant de les rencontrer, de se rapprocher d’associations ou de photographes spécialisés afin d’adopter les bonnes pratiques et de respecter la tranquillité des animaux. « On va forcément gêner la vie sauvage, mais il faut minimiser sa présence, explique Aurélien Petit. Je me suis orienté vers la Ligue pour la protection des Oiseaux, le Muséum d’Histoire naturelle. J’ai fait des formations photos et des stages pour comprendre le comportement des animaux. Tout ça s’apprend. » Le professionnel remarque que des photographes n’ont aucun scrupule à perturber la faune pour repartir avec la photographie rêvée. Il imagine une charte d’éthique pour encadrer l’activité.
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Ses images émerveillent. Elles ont d’ailleurs tapé dans l’œil du chef du restaurant Les Coqs à Milly-la-Forêt qui a décoré sa salle avec de grands formats. « On a déjà tous ses livres et cela nous tenait à cœur de mettre en avant sa démarche auprès des clients », explique Emilien Le Normand.
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