Cet été, la ville connue pour sa menthe poivrée invite ses habitants et les touristes de passage à visiter des expositions d’artistes locaux dans des lieux emblématiques à voir absolument.
L’espace Paul-Bédu, à deux pas de la Halle, accueille 14 artistes du Sud-Essonne et de Fontainebleau : les photographes Laure Cadot, Quentin Kheyap, Célestine, Soulane, Marie-Lys Hagenmüller, Aurélien Petit, le dessinateur animalier au fusain Christophe Drochon, les artistes-peintres Véronique Fayolle, Alexandra Gérat et Clara Laurent De Amim, l’aquarelliste Caroline
Labbé, les plasticiennes Delfine Ferré, Henriette Poglio et Laurence Morzuch ainsi que les enfants de Milly-la-Forêt qui ont dessiné pour remercier les soignants. Toutes les œuvres sont en vente. Si l’une d’entre elles vous intéresse, contactez directement l’artiste.
« Nous leur avons donné pour sujet : qu’avez-vous fait en mars
et avril derniers ? », explique Delphine Decourty, responsable
du Service culturel de Milly-la-Forêt. Tous ont souhaité partager leur confinement avec le public à travers cette exposition hors du commun. « Cet espace existe pour rencontrer de nouveaux artistes dans un espace accessible à tous gratuitement », sourit
Marie-Gabrielle Bobault, maire adjointe à la Culture.
Lors de notre venue, nous avons pu échanger avec six des artistes représentés dans la salle d’expositions.
Laure Cadot a souhaité immortaliser Paris sans foule. « Je ressentais le besoin de documenter la situation et Paris vide m’a tout de suite attiré, explique-t-elle. L’année prochaine, j’y retournerai le même jour et à la même heure. »
Quentin Kheyap, photographe passionné et pédagogue, a réalisé un auto-portrait qu’il a titré « Le confiné ». Captivé par les techniques des peintres, l’artiste s’est inspiré du tableau de Gustave Courbet, « Le désespéré ».
Originaire de l’Ile Maurice, Véronique Fayolle a tout débord posé ses valises au Croisic, au nord de l’île de Noirmoutier avant de tomber amoureuse de Milly-la-Forêt. A l’espace Paul-Bédu, elle expose ce paysage du Croisic, réalisé de mémoire.
Delfine Ferré a voulu mettre à l’honneur ceux que l’on ne voit plus ou qui sont négligés : les insectes. Abeille, araignée, blatte, moustique, papillon… Tous ont trouvé leur place dans la toile de l’artiste.
Caroline Labbé a réussi à s’évader durant cette période de confinement grâce aux hirondelles qui passaient par chez elle. « Elles m’ont aidé à me sentir mieux, on dit qu’elles sont annonciatrices de bonne nouvelle », confie l’artiste.
D’autres artistes locaux sont à découvrir sur place.