Patrice Sainsard, Catherine Estrade, Violaine Papi et Daniel Steigelmann s’opposeront dans les urnes. Un tableau incomplet ?
En 2014, il n’y avait que deux listes aux élections municipales. En mars prochain, il devrait y en avoir au moins quatre ! Patrice Sainsard, maire, souhaite prolonger l’aventure. Face à lui, trois Milliacois annoncent aussi leur candidature : Catherine Estrade (Milly Passionnément), Violaine Papi (Tous unis pour Milly) et Daniel Steigelmann (Milly Avenir). Bernard Bouley, député-suppléant, sera sur la liste du maire sortant. Comme « une bonne partie des conseillers municipaux actuels, précise Patrice Sainsard. Beaucoup de compétences ont été transférées à la communauté de communes, nous allons nous reconcentrer sur le cœur de ville pour rendre Milly attractif, en se basant sur le patrimoine, la voirie, la famille et la culture. »
Etre en première position, une première pour celui qui a pris les rênes en 2016. « Je serai une tête de liste particulière après un demi-mandat en tant que maire. On a essayé de travailler pour les Milliacois, on verra ce qu’ils pensent du travail fait. »
Eparpillés
« Notre liste n’est pas complète, mais c’est en bonne voie, précise Violaine Papi, élu d’opposition qui avancera avec Gérard Meydiot, chef de file en 2014 pour Milly Avenir. Marjorie Froger sera avec moi. Comme Gérard, nous sommes impliqués dans l’associatif. » Avant d’assurer que son « programme est bouclé, mais qu’il est encore trop tôt pour le communiquer. Ce sera un projet fédérateur, je veux impliquer les habitants, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Car les trois gros projets sur la commune, le parc du Moustier, la Maison des associations et la requalification du boulevard Sadi Carnot, on n’en a jamais discuté en conseil. »
Daniel Steigelmann aura son nom sur les bulletins de vote en 2020. « Le programme sera basé sur mon expérience, sur ce que j’ai pu faire, commence-t-il. Ce sera une liste apolitique, qui rassemblera toutes les bonnes volontés, on est en train de la constituer. Les élus en place, cela fait plus de 20 ans qu’ils sont là, il y a besoin de rajeunir et de redynamiser. » Le chef de file de Milly Avenir reste lucide sur la difficulté pour « avoir 27 noms sur chaque liste, ce sera forcément compliqué », conclut-il.
Catherine Estrade se lance
La conseillère municipale, ex-adjoint aux Finances, est candidate au scrutin municipal de 2020.
Un cri du cœur : « Cette commune, je l’aime », sourit Catherine Estrade. Et pour cause : celle qui est élue depuis 2008 franchit le pas et présente sa candidature pour les élections municipales de 2020. « Cela fait des mois que j’y pense, depuis le départ de François (ndlr : Orcel, qui a laissé sa place de maire à Patrice Sainsard début 2016), commence-t-elle. Je suis née ici, j’ai été à l’école ici, j’y ai travaillé comme commerçante de 1982 à 1989. Aujourd’hui, les Milliacois me demandent, ils me disent « tu es conviviale, tu as de l’énergie et du dynamisme, il faudrait que tu y ailles ». »
A l’été 2018, son choix est fait. « Nous avons constitué un groupe de travail, de réflexion, reprend-elle. Je ne m’en cachais pas, même si je ne l’avais pas dit officiellement au maire. Ce groupe, c’est un bouillon de culture et j’ai beaucoup de plaisir dans ce partage avec des gens, jeunes, qui ont des idées. La tranche entre 30 et 50 ans, oubliée, est à cibler. »
« Que Milly soit dynamique »
Celle qui a perdu ses délégations aux Finances durant l’hiver, pour sa partialité et son opposition au projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU), refuse de blâmer ses homologues du conseil, dont aucun ne fait aujourd’hui partie de son groupe « Milly Passionnément ». « Je n’ai pas envie d’être dans l’attaque directe de la municipalité, ça ne m’intéresse pas. Ce qui compte, c’est de propulser des idées et des projets. » Catherine Estrade pointe cependant un « manque de transparence. Nous avons des comptes à rendre à la population, une démarche participative est essentielle. » Elle ne détaille pas encore les contours de son projet. « Je veux que Milly soit dynamique, attractive. J’aime ça, apporter quelque chose à la commune, et les gens sont gratifiants, j’ai de bons retours. »
Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 30 mai.
