Les différents acteurs du projet ont célébré la symbolique pose de la première pierre du futur édifice, qui sera accompagné de 15 logements indépendants.
« Ce projet fut long et difficile à mettre en œuvre, mais il faut retenir l’essentiel : nous y sommes ! » Pour Pierre-Yves Lenen, directeur général de la Fondation des Amis de l’Atelier, comme pour tous les acteurs engagés, c’est une forme de soulagement qui prévalait. Jeudi 24 octobre, l’ensemble des intervenants étaient en effet réunis à deux pas du parc Clause-Bois-Badeau, à l’occasion de la cérémonie de la pose de la première pierre du futur établissement d’accueil médicalisé, qui devrait ouvrir ses portes au début de l’année 2026.
Initialement le fruit d’un appel à projets lancé par l’Agence régionale de santé (ARS) et le Conseil départemental de l’Essonne en 2018, ce projet qui s’inscrit dans le cadre de l’action municipale « pour une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap et en faveur de l’habitat inclusif » aura ainsi dû surmonter bien des obstacles avant de voir le jour. Crise du Covid-19, inflation, guerre en Ukraine et hausse drastique des coûts de construction : il aura fallu la bonne volonté et des efforts de tous pour maintenir la pérennité du projet, qui a bien failli être stoppé à plusieurs reprises.
« Beaucoup de bonnes fées se sont penchées sur ce dossier, a souligné Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge, dont la commune a justement accepté une baisse de charge foncière pour permettre à la structure de sortir de terre. Mais ce site relève d’un caractère essentiel : pour développer un nouveau quartier, il faut mettre en place des projets qui ont du sens, qui répondent à de véritables besoins. A ce titre, cette structure vient parfaitement s’inscrire dans notre cœur de ville, à la fois pour offrir la plénitude d’une vie à ceux qui vont l’occuper, mais aussi, car je crois que la manière dont une société traite les personnes en situation de handicap est l’un des indicateurs les plus sûrs de son humanité ».
Des logements inclusifs indépendants
Portée par le bailleur Axantia et gérée à l’avenir par la Fondation des Amis de l’Atelier, la structure consiste en un bâtiment de trois étages, qui abritera d’une part un établissement d’accueil médicalisé (EAM) d’une capacité de 30 places, destiné aux adultes atteints de troubles du spectre autistique, et d’autre part 15 logements inclusifs indépendants. Autant de logements qui seront également occupés par des adultes atteints de troubles autistiques ou psychiques, mais étant capables de vivre de façon plus autonome.
« Répondre à la problématique des troubles autistiques est un besoin très fort dans l’ensemble des départements d’Ile-de-France, et il est important de permettre à ces personnes en situation d’autisme de pouvoir bénéficier d’un « parcours », allant du travail de soin jusqu’à une autonomie plus marquée, note Pierre-Yves Lenen, directeur général de la Fondation des Amis de l’Atelier. A ce titre, le projet brétignolais est important et adapté, puisqu’il permet d’avoir des locaux en cœur de ville, notamment à proximité des transports. Car s’éloigner des lieux de vie revient d’une certaine manière à s’isoler davantage ».
La structure, qui devrait être inaugurée fin 2025 ou début 2026, sera la première du genre à être gérée par la Fondation dans le département de l’Essonne.