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    Fontenay-le-Vicomte : Notre-Dame de Paris au cœur

    Dix artistes s’unissent pour une exposition lors des Journées du Patrimoine.

    Quasimodo qui saute sur Esmeralda, une gargouille ou encore la chute de la flèche lors de l’incendie en avril dernier. Notre-Dame de Paris sera au cœur d’une exposition à l’église lors des Journées du Patrimoine. Et comme chaque année, Jean-Louis Blétel en est le chef d’orchestre. « J’ai été bouleversé par ce que j’ai vu à la télévision, commence-t-il. Le lendemain, l’autel était intact. Mais 2-3 jours après, le toit a continué de s’écrouler et il a disparu. » Car ce maître-autel est intimement lié à Fontenay-le-Vicomte. « Nous sommes attachés à la mémoire de Jean Touret, qui l’a réalisé en 1989, continue-t-il. Nous nous honorons de posséder une statue coulée et érigée à proximité de notre église par une équipe de Fontenois il y a 14 ans. » C’était déjà lors des Journées du Patrimoine.

    Pour 2019, Jean-Louis Blétel frappe fort avec cette exposition qui va regrouper dix artistes, d’univers différents. Parmi eux, Thierry Citron, Raymond Goarin ou encore Angeles Testera. Et «deux fidèles collaboratrices » : Pascale Peterlongo et Marie Feral-Descours.

    « Vos œuvres auront un destin »

    La première, peintre mondevilloise, a réalisé un grand format immortalisant le lendemain de l’incendie. « J’ai dû m’imprégner de Notre-Dame, en m’inspirant d’une photo prise le soir du 15 avril, assure-t-elle. Ce qui motive, c’est ce projet commun, dans une phase de devoir de mémoire. Tous les sujets que donnent Jean-Louis, ce sont des interrogations, des recherches. A chaque fois, c’est perturbant au début, puis on y trouve du plaisir. »

    Marie Feral-Descours, sculptrice de D’Huison-Longueville, confectionne elle une réduction de l’autel. « J’ai d’abord refusé car faire une copie, c’était réducteur, reprend-elle. Puis Jean-Louis m’a convaincu, mais je savais que ce serait complexe. Avec la terre, c’est dur de faire des volumes droits. » Alors que son autel va encore sécher quelques jours avant d’être cuit, elle ironise. « Et s’il y a un problème à la cuisson, on dira que c’est le résultat de l’effondrement », sourit-elle. « Vos œuvres auront un destin », leur assure Jean-Louis Blétel. D’autres le confirmeront dans quelques jours.

    Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 5 septembre.

    • A découvrir les 20, 21, 22, 28 et 29 septembre à l’église. Vernissage organisé le vendredi 20 septembre, à 19h