Avec ses fidèles compagnons Max et Onaya, Lisa Ferroni propose son aide aux professionnels de santé avec des ateliers de médiation animale. Le but ? Faire parler les plus silencieux grâce aux animaux.
« Depuis toute petite, je savais que je voulais travailler avec les animaux”, explique Lisa Ferrino, médiatrice animale à l’association “Max & Lili”. Sur le domaine de Trémerolles à Bruyères-le-Châtel, Lili a une truie, une brebis, deux chiens, trois chèvres naines, quatre lapins, six oiseaux, des oies et des poules. Tous ses animaux sont éduqués et désensibilisés à l’humain. Une règle d’or dans le milieu de la médiation animale. Le but est d’éveiller des réactions chez des personnes présentant des troubles mentaux, physiques ou sociaux et de faciliter la communication. Lisa Ferroni insiste sur le fait que les ateliers sont pour toute personne qui souhaite créer une “relation sans filtre” entre son enfant et les animaux suite à un événement traumatisant comme un divorce ou du harcèlement scolaire, etc. La présence des familles ou des animateurs est recommandée afin de partager un moment où le quotidien n’a pas sa place.
Rencontre avec les animaux
Lors de notre visite, les trois chèvres Diego, Billy et Tasziky ont galopé vers nous et la truie Myrtille les suivait d’un pas lent mais décidé. Tous se sont laissés caresser sauf Myrtille qui préférait rester à l’écart. L’idée de créer une association de zoothérapie a mûri dans sa tête il y a deux ans et demi. Lisa terminait ses études en Production Animale et venait d’adopter Max, un Border Collie. “Max, c’est vraiment lui qui crée des déclics chez certaines personnes qui n’ont d’habitude pas d’affinités avec les animaux. Tant qu’il n’a pas le résultat d’un échange ou d’un câlin, il y va.” Cette race de chien est connue pour être sociable et très expressive. C’est pour cette raison que Lisa a adopté Onaya : une Border collie au regard très attendrissant. Il est difficile de refuser de jouer avec elle.
Ateliers de médiation animale aux abords de l’usine de Trémerolles
Première séance de médiation pour Max & Lili avec un enfant totalement fermé il y a un an. “Il courait partout et Max s’est mis à courir avec lui. Ensuite, on a réussi à capter l’attention de l’enfant qui était content de revenir.” Lisa Ferroni souhaite s’adapter aux envies et aux peurs de chacun. Elle propose donc des ateliers avec des animaux de la ferme. “Je n’ai pas vocation à soigner les phobies mais je dois être à l’écoute. Certaines personnes se sentent plus à l’aise avec des lapins qu’avec des chiens...” Quand l’association Max & Lili se déplace à l’Ehpad “Le Clos Baret” de Bruyères-le-Châtel, les résidents font connaissance avec les lapins, Max et Onaya.
La plupart des ateliers se passent aux abords de l’usine en briques rouges de Trémerolles. La maison rénovée aux murs blancs est spacieuse et cosy. Un canapé est réservé aux chiens “comme ça il n’y a pas de jaloux”. Les oiseaux sont en cage dans le salon mais une volière est en construction près du clapier à lapins. L’environnement est calme, un “endroit neutre et hors du temps” pour les bénéficiaires. Pour Lili, “l’association a débuté dès le début des travaux. J’ai réparé le toit du clapier, aménager des box… Prochainement, je prépare un parcours sensoriel dans le jardin de la maison.”
Retrouvez un second article sur l’association Max & Lili dans nos éditions papier et numérique du jeudi 14 février