Une vingtaine de migrants sont venus à la collecte de sang du 21 février dernier avec l’intention de faire un don.
Accompagnés par des bénévoles du Collectif de luttes Sud-Essonne, une vingtaine de migrants se sont rendus à la collecte de sang organisée par l’établissement français du sang à la salle des fêtes d’Etampes le mercredi 21 février dernier.
Cette action avait deux objectifs pour les migrants. Le premier était de montrer qu’ils ont la volonté de prendre toute leur part dans la société française, d’être solidaire et donc comme ici de donner leur sang pour aider les personnes qui en ont besoin. «Beaucoup travaillent depuis longtemps, sont déclarés et cotisent à tous les organismes sociaux », rappelle le collectif de lutte.
Les responsables de la collecte n’ont cependant pas donné suite à l’envie des migrants de donner leur sang. Comme chacun sait, un questionnaire médical et un entretien avec un médecin sont nécessaires avant d’effectuer un don. La maîtrise parfois précaire du français des migrants aurait nécessité la présence d’un traducteur ce qui aurait nui à la confidentialité des échanges entre patients et médecins.
Cela n’a pas empêché d’atteindre parfaitement le second objectif de cette action, à savoir de sensibiliser aux difficultés administratives auxquelles ils font face aujourd’hui. « Les travailleurs migrants de l’Essonne sont confrontés depuis début janvier à des complexifications nouvelles des procédures de régularisation du dispositif d’admissions exceptionnelles de séjour, dites AES. Il s’agit de leur imposer de déposer tous leurs dossiers, qui comprennent un minimum d’une centaine de pièces, sous forme 100% numérique et de le faire avant le 8 mars prochain, c’est-à-dire dans des délais et sous des formes pour eux impossibles à tenir », insiste Anne-Marie Beziau du collectif.
Cette action du 21 février a été perçue positivement par toutes les personnes présentes qui y ont assisté. Une autre action aura lieu au niveau départemental le vendredi 1er mars à 15h, devant la préfecture de l’Essonne, à l’appel de divers partis politiques, syndicats et associations caritatives.
