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    Coeur d’Essonne : Les dépôts sauvages, un problème pris au sérieux

    Prévention, brigade, amendes… Les mairies mettent en place des initiatives pour lutter contre ces incivilités.

    Les personnes qui ont jeté des déchets dans la nature ou sur la voie publique doivent ramasser leurs déchets et prendre la direction de la déchetterie. Ou, ils payent pour que les services municipaux s’en occupent. Voici l’une des méthodes pédagogiques adoptées par la mairie de Brétigny-sur-Orge.

    Depuis janvier 2019, une Brigade verte a été mise en place. Deux ASVP (agents de surveillance de la voie publique) et un agent de police municipale tournent en permanence autour des endroits non habilités au dépôt d’ordures. « Sur la centaine de constats réalisés depuis le début de l’année, une dizaine a donné suite à une identification et une verbalisation, explique Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Dans les dix cas sauf un, les contrevenants ont ramassé leurs déchets. Celui qui a refusé a payé une redevance d’enlèvement. » En plus du coût de l’enlèvement par la mairie, l’amende pour dépôts sauvages doit également être payée.

    Tous les jours, des agents passent dans les zones hors surveillance pour relever des dépôts sauvages de déchets.

    Agir et y remédier

    « La contravention peut représenter jusqu’à 3 000 euros. On le signale sur des bâches près des conteneurs de tri », précise le maire de Breuillet, Bernard Sprotti. « Une plaquette indique la zone de tri la plus proche si le bac est déjà plein afin d’éviter des dépôts aux abords », ajoute Véronique Mayeur, première adjointe au maire. Depuis l’installation des (…)

    Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 22 août.

    A l’entrée des chemins de randonnée, des barrières en bois en partie financées par la Région empêchent tout véhicule de passer.

     

    En savoir plus : Constat alarmant à Saint-Yon, à la limite de Cœur d'Essonne

    Le maire et conseiller départemental Alexandre Touzet souhaite remédier à cette forme d’insalubrité avec des mesures fortes.

    Depuis quatre ans, Saint-Yon est victime de nombreuses décharges à ciel ouvert. Pour le maire, il ne doit pas être seul à agir. « Tous les trois mois, la mairie paye 3 000 à 4 000 € pour retirer des dépôts d’amiante. Tous les quinze jours, nous sommes sujets à des ordures jetées dans la nature. A chaque fois que les services techniques ramassent, ce sont les contribuables qui payent », déplore Alexandre Touzet. Dans la plupart des cas, les actes sont commis par des entreprises de chantier qui proposent des devis bas sans prestation de déchetterie. Pour l’élu, il est urgent de donner des exemples de condamnations fermes pour faire peur aux contrevenants. « Ce sont les entreprises honnêtes qui sont sanctionnées par rapport à celles qui ne facturent pas le passage au centre de tri. Il faudrait mettre un système de bon certifié par le syndicat avec accusé de réception pour garantir le dépôt des déchets ».

    Aurélie Corvisy
    Aurélie Corvisy
    Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].