Continuer d’investir pour préserver les services du quotidien, associer davantage les habitants aux décisions et porter de grands projets pour le territoire, telles sont les ambitions du président de l’agglomération Cœur d’Essonne, Eric Braive. Entretien.
Le Républicain : Ces deux dernières années ont fortement été impactées par le Covid-19. Quel bilan pouvez-vous néanmoins tirer de la politique menée par l’agglomération en 2021 ?
Eric Braive : « Je retiendrai que nous avons été productifs malgré la crise sanitaire. Il a fallu être solides et solidaires, nous avons pris des décisions qui ont parfois fait réagir, mais tout a été pensé pour le bien des Cœur Essonniens. Nous avons notamment voté le PPI 2022-2026 pour un montant de 207 millions d’euros. Le développement durable est le fil rouge de toutes nos décisions puisque 46 % des investissements pour les projets amorcés ou nouveaux participent à la transition écologique. Nous allons notamment refaire les pôles gare du territoire : Saint-Michel-sur-Orge et Marolles-en-Hurepoix dans un premier temps, puis Sainte-Geneviève-des-Bois et Brétigny-sur-Orge. L’objectif est de penser les gares de demain pour les rendre plus accessibles et fonctionnelles, notamment pour acheminer des flux de personnes importants comme lors de la Fête de l’Humanité, par exemple. Nous allons également travailler autour des mobilités au sens plus large : les déplacements doux ou encore le co-voiturage. Au total, 40 millions d’euros, soit huit millions annuels, sont consacrés à la voirie pour un meilleur confort et, surtout, rapprocher l’emploi des habitations.
L. R. : Vous avez évoqué l’importance des transports et récemment vous avez publié une pétition en ligne au sujet des problèmes de fibre sur le territoire. Quels sont les autres enjeux primordiaux pour Cœur d’Essonne agglomération ?
E. B. : La santé est l’une des questions prédominantes. C’est même la préoccupation numéro une des habitants, devant l’emploi et les transports. Il faut dire que la médecine de ville est sous-représentée, comme ailleurs, et que les spécialités commencent à manquer dans notre secteur. Nous sommes donc en train d’étudier un projet de Centre de consultation et de soins urgents à Perray-Vaucluse (Sainte-Geneviève-des-Bois), nous militons pour sauver l’hôpital d’Arpajon et nous cherchons des solutions pour inciter les jeunes stagiaires et médecins à s’installer ici.
L. R. : L’agglomération a mis en place un Pacte de gouvernance. De quoi s’agit-il ?
E. B. : Nous nous sommes rendus compte que certains élus municipaux, en particulier ceux qui ne siégeaient pas aux différentes commissions de l’agglomération, n’étaient pas toujours au fait des projets réalisés. Nous avons donc mis en place une conférence territoriale qui se réunira deux fois dans le mandat pour présenter un bilan et un point d’étape sur les dossiers traités, en cours et à venir. Nous avons également souhaité associer davantage les habitants, d’où l’évolution du conseil de développement qui accueille 60 Cœur d’Essonniens tirés au sort sur les listes électorales.
L. R. : Au début de notre entretien, vous parliez de la Fête de l’Humanité car l’ancienne base aérienne va accueillir l’événement pour la première fois [ndlr : les 9, 10 et 11 septembre]. Qu’attendez-vous de cette nouvelle aventure et, selon vous, pourquoi avez-vous été choisis ?
E. B. : Réussir la Fête de l’Humanité est le grand enjeu de 2022 ! C’est extraordinaire d’accueillir une telle manifestation – la plus grosse fête populaire de France – et nous sommes très fiers d’avoir été retenus. Nous sommes prêts à écrire cette nouvelle histoire pour les dix prochaines années et on sait que cet événement va profiter à Cœur d’Essonne agglomération, évidemment, mais aussi à l’ensemble du département grâce à des retombées économiques et la mobilisation de tous les acteurs locaux. Je crois que la base est un lieu idéal pour réinventer ce festival et puis nous avions déjà l’expérience du Download, donc des infrastructures adaptées. »