Ballancourt-sur-Essonne : ciné-débat autour de la perte d’un enfant

Jeudi 20 juin, un ciné-débat au cinéma Confluences autour du film « Et je choisis de vivre » a ému le public. 

Quand une femme perd son mari, elle est veuve. Lorsque qu’un enfant perd ses parents, c’est un orphelin. Mais si c’est l’inverse, aucun mot n’existe dans la langue française. Ce constat est fait au cours du film-documentaire « Et je choisis de vivre » de Nans Thomassey et Damien Boyer. A l’initiative de Claudine Turon, adjointe aux Affaires sociales de la ville, le cinéma Confluences de Ballancourt-sur-Essonne a organisé une soirée ciné-débat jeudi 20 juin à 20h30. Meena Goll, autrice-conférencière, a animé les échanges. Présente dans le film, elle évoque la perte de ses deux enfants. « Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent les yeux des vivants »

Trouver la force de vivre

Il lui aura fallu sept ans pour « pouvoir en parler sans pleurer et ne plus ressentir l’envie de mettre fin à ses jours ». Aujourd’hui, elle accompagne les parents ayant vécu le même traumatisme. Comme Amande Marty dans le documentaire. Elle a perdu son fils Gaspar la veille de sa première année d’une maladie cardiaque. La douleur immense, le manque viscéral, la peur d’oublier son fils… Toutes ces émotions font partie d’elle. Aux côtés de son ami réalisateur Nans Thomassey, elle parcourt sur douze jours la Drôme et rencontre des parents qui ont trouvé la force de vivre. Ce film est plein d’espoir. Une des intervenantes explique avoir fait appel à la « rigolothérapie » quand sa fille était à l’hôpital. Aujourd’hui, elle est clown à son tour.

Des témoignages bouleversants

Meena Goll a demandé à ce que chaque parent ayant perdu un enfant prononce son prénom pour que la salle entière les appelle. Pour Annick, Dewi, Paul, Mathilde, Cyril, Yoann, Gabriel, David, Axel, Christophe, Milan, Hugo… Des enfants partis trop tôt. Une thérapie lorsque l’entourage n’ose plus parler du drame. Un moment fort en émotions qui a fait couler quelques larmes aux spectateurs.

Documentaire français sorti le 5 juin 2019.

Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].