Wissous : La préfète désarme les policiers municipaux

Suite à un arrêté préfectoral du 21 avril, les agents municipaux ont trois mois pour remettre toutes les armes détenues par la municipalité.

Ils n’ont plus le droit de détenir d’armes. Suite à un arrêté préfectoral du samedi 21 avril, la police municipale de Wissous est désarmée. Les agents ont l’obligation de remettre les bombes lacrymogènes, les bâtons de défense ou toutes armes à feu sous trois mois au commissariat de Massy. Cette décision a été prise par Josiane Chevalier, préfète de l’Essonne, suite à l’incident survenu le 8 avril entre le maire de la commune, Richard Trinquier, et les gens du voyage [lire notre édition du 12 avril, ndlr]. « C’est une mesure administrative de prévention dans l’attente de la décision de justice », fait savoir la représentante de l’Etat.

Mais cette décision est jugée « scandaleuse et ubuesque » par le Syndicat de défense des policiers municipaux, qui appelle « au retrait des agents de la police de Wissous ». Dans un communiqué adressé le lundi 23 avril, Cédric Michel, président du SDPM, dénonce une mise en danger des agents et des administrés alors que la délinquance avait visiblement diminué sur la ville. Il assure qu’un recours en justice sera prochainement déposé par le syndicat. « Les demandes d’intervention seront systématiquement répercutées sur le commissariat de Massy. Les missions de protection et de sécurisation des manifestations et événements reviendront également à l’Etat. L’armement des policiers municipaux de Wissous est justifié par la nature même de leurs missions : leur retirer l’ensemble de leur armement revient à les exposer sciemment au danger. En effet, la police municipale est en première ligne face à l’insécurité, la délinquance et le terrorisme », fait-il savoir.