Viry-Chatillon : Découvrez le Nymphée, la grotte aux coquillages

Il faut quelques minutes pour habituer ses yeux en entrant. «Au début, on ne parvient pas à bien se rendre compte des couleurs», prévient Isabelle Neuviale, des affaires culturelles de la ville. D’environ 12 mètres sur 4,50, le Nymphée se situe sur le domaine de Piédefer, en centre-ville de Viry-Chatillon.

Ornée de coquillages et de rocailles, la salle est composée de cinq travées présentant chacune ses caractéristiques. On peut y distinguer de faux coraux ainsi que des clefs pendantes, médaillons ou guirlandes de coquillages. On trouve également des petits rectangles de bigorneaux, des rosaces de coquillages divers et même des coquilles Saint-Jacques… Les motifs sont variés et tous uniques. La première travée comporte une fenêtre, seule source de lumière avec la porte d’entrée, tandis que la troisième laisse place, à droite, à une fontaine qui s’écoulait à l’époque de vasque en vasque, surplombée de deux cygnes.

 

 

Un coin de fraîcheur

«L’ensemble est très fragile, il y a eu plusieurs restaurations à ce jour, révèle Isabelle Neuviale. Et de prévenir : C’est pourquoi la grotte reste souvent fermée. Quant aux flashs d’appareil photo, ils sont interdits.» De toute manière, il est difficile de rendre compte de la beauté de la grotte, les couleurs d’une photo n’étant pas fidèles à celles que l’on peut observer sur place. Dans la salle, on perd quelques dégrés, les coquillages gardant la température ambiante plutôt basse. Quant à son nom, il lui vient des nymphes grecques. «Les grecs croyaient en de nombreux dieux et déesses. Ils construisaient des refuges pour les nymphes, des lieux en rapport avec le milieu aquatique. Très rapidement, ce genre de pièce est devenue monnaie courante sous la Renaissance. C’était un lieu où il faisait frais, idéal pour venir se reposer en été», détaille Isabelle Neuviale.

La petite salle voûtée possède une histoire singulière : achevée en 1692, elle a traversé les âges jusqu’à devenir une chapelle pendant l’entre-deux guerres, avant d’être classée monument historique par le ministère de la Culture le 22 mars 1983. La commune l’a finalement acquis en 1992, et elle a même servi de décor de cinéma pour ”L’allée du roi” de Nina Companeez. La fragilité de ce bout de patrimoine explique sa fermeture au public pendant la majorité de l’année, mais le lieu est à nouveau ouvert depuis le 28 mai.

  • Le Nymphée est à découvrir dès le samedi 28 mai au domaine de Piédefer. Le samedi 4 juin, une visite commentée sera donnée à 15h dans le cadre des Rendez-vous aux jardins. Les prochaines visites se tiendront les samedi 18 et 25 juin, 9 et 23 juillet, 6 et 20 août, 10 et 24 septembre et lors des Journées du patrimoine.