Le collectif de Vigneusiens Comme des Bavons propose une exposition digitale sur le thème des maillots de football. L’occasion pour eux de montrer l’impact de ce sport dans la société d’aujourd’hui.
Nous les avions quitté au lendemain du premier déconfinement, dans leur tout nouveau lieu de travail à Vigneux-sur-Seine. Un peu plus d’un an plus tard, les membres du collectif Comme des Bavons reviennent sur le devant de la scène, à l’occasion de la sortie de leur projet photographique « International Shirt Football ». Après s’être intéressés aux bienfaits du street-football dans leur précédent travail – le documentaire « Les artistes-génération City Stade » – Matthieu Toya et Paul Karra, les deux artistes, se sont cette fois-ci penchés sur le rapport entre le football, leur passion, et le style. En résulte une exposition digitale, en accès libre sur la plateforme Instagram, mettant à l’honneur les maillots de football et ceux qui les portent.
« Le football est universel »
« L’idée de ce projet est de montrer l’impact du football dans la société d’aujourd’hui, note Matthieu Toya. Pour cela, plutôt que des modèles, nous avons privilégié les shootings de gens de tous les jours qui, comme beaucoup, utilisent des maillots de foot au quotidien. Cela permet d’observer que ce phénomène traverse les époques, relie les générations entre elles. C’est l’une des preuves que le football est universel et international. »
Et pour cause. Sur les clichés à l’esthétique sobre, les femmes cotoient les hommes, les couleurs se mêlent et les pays défilent. De Barcelone en Espagne à l’Inter de Milan, ou de Manchester en Angleterre à Istanbul en Turquie en passant par le Cameroun, le Nigéria et l’Algérie, les maillots s’exposent comme autant de témoins de la culture footballistique mondiale, qui dépose ses racines jusque dans les rues.
Place désormais à la transmission ?
Cette exposition digitale, c’est aussi l’occasion pour les deux membres du collectif de prouver leur savoir-faire et l’étendue de leur palette. « Paul (Karra, ndlr) est plutôt adepte de la vidéo tandis que je suis davantage axé sur la photographie, poursuit Matthieu Toya. Avec ce projet, qui met en valeur les gens que nous aimons à travers notre passion du sport, et du foot en particulier, nous voulions également montrer de quoi nous sommes capables sur un autre support que le documentaire vidéo. Avec l’aide de deux stylistes, Fabien Pédurand et Lilsportwear, nous avons donc fait notre maximum pour proposer un résultat de qualité. »
Et les deux compères n’en ont sans doute pas fini avec leur projet. En effet, ils visent désormais la transmission, à travers des échanges ou des expositions physiques qu’ils espèrent bien effectuer au plus tôt. « Avec le Covid, il était compliqué de rencontrer les jeunes pour leur parler de nos actions. Désormais, il est important de transmettre cet héritage culturel et un peu d’espoir, là où l’on a grandi. »