VIDEO : L’Essonne met en place l’Ethylotest anti-démarrage

Ce dispositif est une alternative à la suspension du permis de conduire. Présenté le 5 juin, il sera proposé aux conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie supérieur à la législation.

Soufflez, vous pouvez conduire. Alors qu’un tiers des accidents mortels sur les routes de l’Essonne depuis le début de l’année est dû à l’alcool, le préfet a choisi de renforcer les mesures liées à la Sécurité routière. Ainsi, un nouveau dispositif est désormais proposé aux conducteurs contrôlés avec un taux compris entre 0,8 et 1,8 g/L de sang et qui ne sont pas en état de récidive alcoolique. Afin d’éviter une suspension du permis de conduire, ils pourront installer un Ethylotest anti-démarrage (EAD). Si le dispositif est progressivement instauré dans toute la France, l’Essonne est le premier département francilien à le mettre en place. « C’est une mesure emblématique qui s’impose pour notre territoire. Nous avons un bilan très préoccupant : ces cinq dernières années, sur 407 accidents corporels avec une circonstance alcoolique, 34 ont fait au moins une victime », a précisé Jean-Benoît Albertini, préfet de l’Esssonne, lors de la présentation du dispositif le mercredi 5 juin à l’autodrome de Linas-Montlhéry.

Installé sur le tableau de bord, l’éthylotest s’allume lorsque le conducteur met le contact de la voiture. Un message l’informe qu’il doit souffler pendant cinq longues secondes. « Les appareils ont été programmés pour qu’un enfant ne soit pas en mesure de souffler longtemps. » Si le résultat est positif à l’alcool, le véhicule ne démarre pas. Dans le cas contraire, le conducteur a deux minutes pour prendre la route. Ensuite, entre cinq et trente minutes après la mise en circulation, un signal est envoyé afin qu’un second souffle soit réalisé. « Cela permet de contrôler que le taux d’alcoolémie est toujours inférieur à la limite fixée et que personne n’a soufflé à la place du conducteur avant de le laisser partir », précisent les constructeurs. L’automobiliste dispose alors d’un délai de 20 min pour stationner, éteindre le moteur et souffler. Le résultat est positif : le véhicule ne redémarre pas. Le résultat est négatif : aucune autre demande de souffle ne sera demandée.

En revanche, si le conducteur ne réalise pas son second souffle, l’éthylotest anti-démarrage va émettre un nouveau signal. Une fois le second délai de 20 minutes écoulé, l’EAD empêchera le redémarrage du moteur dès que celui-ci sera arrêté plus de dix secondes. Il faudra alors faire appel à un garagiste pour remorquer la voiture vers l’atelier d’un installateur agréé…