Depuis mercredi 15 juin, les employés de la filiale du géant téléphonique SFR sont en grève. En première ligne : un changement dans le dispositif du taux d’intéressement.
Les employés de SFR Business Solutions (SBS) se pressent, mercredi 15 juin, pour assister à l’assemblée générale, organisée par Arnaud Waterkreyn, délégué syndical CFDT. «Depuis le rachat par le groupe SFR-Numéricable, il y a une vraie dégradation de nos avantages sociaux, des réorganisations multiples, ce n’est plus possible».
L’entreprise basée aux Ulis, qui compte 800 employés, risque de tourner à vide les prochains jours. La majorité du personnel s’est déclarée en grève mercredi : «Il va y avoir un accord groupe, pour harmoniser l’entreprise. Sauf que notre prime d’intéressement passera de 9 % à … 3 % et ce sera le grand maximum», s’agace Arnaud Waterkreyn, au micro devant le grand nombre d’employés. «On passera d’une prime mensuelle à une prime annuelle, sachant que pour l’année 2017, elle sera reversée en juin 2018 !», continue-t-il.
L’intéressement permet aux employés de disposer d’un revenu complémentaire. Cet argent, placé sur un compte épargne entreprise n’est pas imposable «mais 70 % des employés préfèrent en disposer à la fin du mois, pour pouvoir boucler leur budget.»
Si un accord groupe est signé, avec un taux d’intéressement à 3 %, le délégué demande à la direction une augmentation des salaires de 8 % «pour combler le manque à gagner».
Les syndicats doivent rencontrer la direction de SBS cet après-midi, «qui devrait nous faire des propositions», les salariés ont voté la poursuite de la grève pour ce jour «à une très large majorité».
Joint au téléphone, la société téléphonique évoque «des négociations en cours» et ne souhaite pas faire de commentaire dessus.
Plus d’informations à retrouver dans notre journal ou notre édition numérique du jeudi 23 juin.
