Grâce à ses bons résultats de l’an passé, notamment deux victoires en ATP 500, le Saint-Michellois Arthur Fils (20 ans) a permis au tennis français de retrouver des couleurs.
Depuis sa finale au TIM Essonne 2018, Arthur Fils n’a cessé de progresser. L’an passé, pour sa deuxième saison sur le circuit ATP, le tennisman essonnien a décroché un deuxième, puis un troisième titre en carrière, d’abord sur la terre battue de Hambourg en juillet et quelques mois plus tard sur dur à Tokyo. Deux tournois classés ATP 500 (ndlr : le troisième échelon après les Grands Chelems et les Masters 1000). Lors de cet exercice, l’ancien joueur de Saint-Michel Sports Tennis, a par ailleurs réalisé son meilleur résultat en Grand Chelem en se qualifiant pour les huitièmes de finale de Wimbledon, le plus prestigieux tournoi du monde ayant la particularité de se disputer sur gazon. « C’est une belle saison. La première partie a été très compliquée, on va dire que j’ai beaucoup appris. Depuis mon titre à Bordeaux (ndlr :
en Challenger), j’ai vraiment pas mal joué et j’ai continué à bien bosser », analyse le jeune essonnien qui a en outre disputé le double des Jeux Olympiques de Paris 2024 au côté d’Ugo Humbert qui a, lui aussi, participé au regain de forme du tennis tricolore.
Perturbé par les pépins physiques
A 20 ans, Arthur Fils est aujourd’hui 19e mondial. Arrivera-t-il cette saison à pousser les portes du top 10 du classement ATP ? Si, en 2025, Arthur Fils prévoit « encore une année de travail et de transition », l’Essonnien ne s’interdit pas le droit de rêver. « J’aimerais terminer la saison prochaine avec un meilleur classement », avait déclaré Arthur Fils au moment de dresser le bilan de son année 2024. Avec sa puissance physique et ses compétences techniques, le natif de Bondoufle semble bien armé pour faire briller son talent sur le circuit ATP cette saison, malgré les attentes élevées. S’il a toutes les cartes en main pour réaliser de grandes choses cette année, Arthur Fils peine toutefois – pour le moment – à confirmer ses belles promesses de 2024. Après un abandon contre Ugo Humbert au 3e tour de l’Open d’Australie, en janvier, le protégé de Sébastien Grosjean s’est ensuite incliné au 2e tour à Rotterdam (ATP 500) contre le modeste Allemand Daniel Altmaier (n°80) alors qu’il était strappé à la cuisse gauche. C’est la deuxième alerte physique pour Arthur Fils dont le corps grince et l’a obligé à déclarer forfait à l’Open 13 de Marseille la semaine dernière.
Jérémy Andrieux