Les communes de l’Essonne traversées par les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ont cloué des coquilles de bronze au sol.
Suivez les clous de bronze ! Que ce soit par conviction, par curiosité, par besoin de se retrouver soi-même ou simplement par envie de relever un défi, de nombreux pèlerins empruntent chaque année un des quatre itinéraires des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le chemin français du pèlerinage est l’itinéraire touristique le plus populaire, quel que soit le moment de l’année. Balisées par les célèbres coquilles Saint-Jacques en bronze, deux voies traversent le département de l’Essonne au départ de Paris : la via Turonensis (dite la voie de Tours) et la via Lemovicensis (dite la voie de Vézelay). De quoi découvrir des joyaux du patrimoine le long d’un parcours souvent méconnu par les Essonniens.
Découvrir des édifices romans
Concernant la première voie, quatre étapes d’environ 20 km chacune traversent plusieurs communes essonniennes, de Verrières-le-Buisson jusqu’à Méréville, en passant par Massy, Igny, Longpont-sur-Orge, Arpajon, Egly ou encore Etampes. Et depuis quatre ans, chacune des villes se mobilise pour mettre en valeur les sentiers : en juin 2016, Gif-sur-Yvette a installé 54 clous de bronze, Igny et Vauhallan ont également inauguré leurs signaux jacquaires en 2017 tandis que les services municipaux d’Etampes ont cloué 26 coquilles aux abords de l’église et en centre-ville l’été dernier.
Selon les rumeurs et les retours des pèlerins, la voie de Tours serait celle qui permettrait de voir le plus d’édifices romans. Quant à la voie de Vézelay, elle est accessible depuis la capitale française en suivant le chemin des bords de Seine et de l’Yonne (Paris-Sens-Vézelay). Les pèlerins qui choisissent cet itinéraire passent par la vallée de l’Yerres, en particulier par Crosne et Montgeron. En arrivant sur la commune, le chemin les mène jusqu’à l’église Saint-Jacques le Majeur puis en direction de la forêt de Sénart. Alors si l’aventure vous tente, suivez les coquilles…
Maryne Vialette
Cet article est un extrait de la double page « Marchez sur les traces de Saint-Jacques-de-Compostelle », disponible dans l’édition de cette semaine du Républicain de l’Essonne.