Du simple désaccord à la démission, il n’y a finalement qu’un tout petit pas. Et ça, la ville de Saulx-les-Chartreux ne le sait que trop bien. En effet, mardi 16 février, quatre conseillers municipaux, membres de l’opposition, ont quitté leur fonction après moult désaccords. Et ce n’est pas la première fois que le maire, Jean Flégéo (PCF), est confronté à ce genre de situation.
Déjà, en avril 2015, sept conseillers, de la majorité cette fois, étaient partis. Lassés par «un manque de communication », confie un des démissionnaires et désormais membre de l’association Le printemps de Saulx, créée quelques temps après le départ des élus. Et il y a moins de dix jours, ce sont donc quatre nouvelles démissions qui ont frappé le maire, le conseil municipal étant désormais réduit à 18 membres sur les 29 initiaux.
Les parkings se font sucrer leur places
Cette fois-ci, le point de discorde s’est porté sur le projet de la mairie de construire 28 logements sociaux, place de la Grande Fontaine. « Projet qui supprimerait définitivement un parking qui reçoit actuellement 50 voitures et cela en plein centre-ville », explique Le renouveau salucéen, (représentant les élus démissionnaires) une autre association qui s’oppose à la mairie.
« Les gens ne sont pas contre les logements sociaux mais c’est le non-remplacement des places de parking qui est génant. Cela pose aussi problème aux commerçants qui sont mécontents du système de circulation qui va être mis en place », ajoute l’association Le printemps de Saulx.
Une pétition : près de 700 signatures
Et même si Jean Flégéo a décidé d’ajourner le projet, les deux associations se disent très insatisfaites car un ajournement « n’est pas une suppression ». La situation semble compliquée pour la mairie qui gère la commune avec un peu plus de la moitié de ses conseillers municipaux. Entre des élus qui laissent leur place et des parkings qui en cherchent, le maire n’a, de son côté, pas souhaité réagir à ces départs, pour le moins inattendus. Un autre point de désaccord porte sur la révision du Plan local d’urbanisme (Plu).
Les élus qui ont claqué la porte de la mairie ont expliqué ne pas vouloir « être complices de cet étalement urbain mal maîtrisé et qui dessert la valeur même de notre patrimoine». Une pétition a également été lancée et transmise au maire afin qu’une consultation des Salucéens soit organisée concernant la circulation et le stationnement dans la ville. Une concertation que les associations jugent primordiale pour le mantien de la démocratie dans la commune.
