A 18 ans, Antoine Duchaussoy s’envole aujourd’hui, dimanche 24 juillet, pour les Etats-Unis où il disputera un tournoi majeur de boxe.
Le Républicain : D’où est venu le goût pour la boxe anglaise ?
Antoine Duchaussoy : « Autour de moi, personne n’en faisait. Vers mes dix ans, du jour au lendemain, j’ai demandé à ma mère de m’insrire à la boxe. Mais elle ne voulait pas. A cette époque, la boxe n’était pas très bien vue. Et puis un jour, il y avait un entraînement, elle m’a emmené, ça l’a rassuré et j’ai commencé. Le plus drôle, c’est qu’elle était craintive et que maintenant, c’est la personne qui me pousse le plus. Elle fait même partie du club !
L. R. : Qu’est-ce-qui vous plaît dans ce sport individuel ?
A. D. : Au départ, je faisais du football et puis je me suis mis à la boxe. Pendant cinq ans, j’ai fait les deux en même temps : faire un sport collectif et un sport individuel ça m’a forgé. Et puis j’ai commencé les compétitions, j’ai eu des résultats et c’est surtout ça qui m’a plu.
L. R. : L’an dernier vous avez été sacré champion de France amateur et vous avez remporté le tournoi des Vikings. Cette année les résultats sont un peu moins bons…
A. D. : Même si ça a pu jouer, je ne peux pas me cacher derrière cette excuse. L’année dernière je m’entraînais trois fois par semaine et cette année six fois. En plus du rythme soutenu, ce sont plein de détails qui jouent. Et à ce niveau, ça ne pardonne pas.
L. R. : Du 27 au 30 juillet, vous participez au Ringside world championship au Kansas. Qu’est-ce que cette compétition peut vous apporter ?
A. D. : C’est la première fois que je participe à un combat à l’étranger et la première fois que je vais aux Etats-Unis. C’est hyper excitant. Cette compétition sera l’occasion pour les amateurs américains de 18 ans de passer en pro. Ils seront donc déterminés. Pour eux, la citation « l’important c’est de participer » n’existe pas ! C’est aussi le moyen de se faire des contacts et de se faire repérer. Tous les plus grands boxeurs sont passés par ce tournoi. Pour ma part, je vais tout faire pour aller le plus loin possible. Cela me permettra aussi de me comparer et de voir où j’en suis. »
Propos recueillis par Charlotte Mispoulet
