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    Essonne : Lucas Laugeois, l’excellence récompensée

    Lucas Laugeois, Germinois en BP Maçonnerie, a été sacré Meilleur Apprenti de France. Une reconnaissance pour lui, pour son père et employeur et pour son établissement.

    Un splendide décor pour une distinction ô combien espérée et prestigieuse. L’amphithéâtre de l’université de la Sorbonne à Paris a accueilli mercredi 12 février les 356 Meilleurs Apprentis de France cuvée 2019. Parmi eux, Lucas Laugeois, en 1re année de Brevet Professionnel (BP) Maçonnerie au Centre de Formation des Apprentis (CFA) de Brétigny-sur-Orge. Le lendemain, dans son établissement, le Germinois de 18 ans a le sourire, lui qui a franchi les étapes départementale, régionale puis nationale. « Je ne pensais pas aller aussi loin, assure-t-il. C’était important pour moi, pour l’honneur du métier et pour rendre fière ma famille. »

    La maçonnerie, une histoire de famille chez les Laugeois. Son grand-père l’était, et son père, Jean, est aujourd’hui son employeur chez JL Bat. Ce dernier se dit « fier. C’est quelqu’un d’assidu, de motivé et il aime ce qu’il fait. Ce concours, c’est une bonne expérience et un plus pour lui, pour la société et pour l’école. Mais il a encore beaucoup à apprendre, il débute. » Travailler en famille relève parfois du casse-tête. Pas pour les Laugeois. « J’avais l’habitude : mon seul patron a été mon père, reprend Jean Laugeois. Quand on arrive le soir à la maison, on évite de parler de boulot.»

    « La maçonnerie, pas une voie de garage »

    Après deux ans de CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle), Lucas Laugeois a poursuivi avec ce BP, et a tenu à participer à ce concours. Il y a présenté une pièce de 1,2 mètre de haut, où techniques et matériaux s’entrecroisent : dalle, briquette ou encore enduit. Ce qui lui a demandé quatre mois de travail. « Il a montré tout ce qu’il savait faire, sourit Cécile Lavaud, chargée de projets au CFA. Quatre ans de formation, c’est réellement professionnel. Quand l’entreprise suit, ça fonctionne, Lucas en est l’exemple. Notre plus belle récompense, c’est la réussite des apprentis. »

    Un sacre qui, l’espèrent-ils, fera changer les mentalités. « Quand on dit maçon, les gens pensent juste qu’on pose des parpaings, mais non, reprend Lucas Laugeois. On fait des plans, de la taille de pierres, de l’enduit, des coffrages en bois… La maçonnerie, ce n’est pas une voie de garage. » A l’issue de sa formation, il espère se spécialiser comme carreleur. En attendant, il participera les 30 et 31 mars à Montrouge aux Olympiades des Métiers, dédiées aux moins de 23 ans, où il réalisera sur place une pièce. Un nouveau challenge. Pour une nouvelle consécration ?

    Retrouvez cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 20 février.

    Lucas Laugeois a eu besoin de quatre mois pour confectionner cette pièce pour le concours.