Rugby (Nationale) : Julien Blanc a mangé son pain noir

Après une saison en demi-teinte à Brive (ProD2), le demi de mêlée de 32 ans a retrouvé le plaisir de jouer depuis son arrivée à Massy l’été dernier.

L’effectif du RC Massy-Essonne compte cette saison sept joueurs ayant évolué en Top 14 mais seuls deux d’entre eux comptent près de cent matchs dans l’élite du rugby français : le pilier tongien Siegfried Fisi’ihoï (37 ans, 97 matchs en sept saisons) et le demi de mêlée Julien Blanc (32 ans, 92 matchs en six saisons).
Recruté l’été dernier en provenance de Brive (ProD2), le Parisien, formé au Racing – club avec lequel son père, Eric, a été champion de France en 1990 –, a signé à Massy jusqu’en 2027. Un club qu’il avait failli rejoindre en 2015. « Je jouais avec les espoirs de Brive. Didier Faugeron, ancien joueur du club avec lequel il avait encore pas mal de contacts, m’a proposé, avec Baptiste Delage, de rejoindre Massy qu’il avait repris quelques mois plus tôt en ProD2 avant de descendre en Fédérale 1. J’avais dit oui mais, 48 heures plus tard, j’ai eu une proposition d’Oyonnax. J’ai préféré signer mon premier contrat pro dans un club de Top 14. Mais ça s’est finalement fait avec Massy, dix ans après », sourit Julien Blanc, de retour en région parisienne après avoir fait toute sa carrière en province, d’Oyonnax à Brive en passant par Béziers (ProD2), Pau, Toulon et Castres (Top 14).
Mais depuis quatre ans, il jouait trop peu à son goût. « J’ai passé pas mal de temps sur le banc à regarder les autres jouer. La dernière saison à Brive a été compliquée après le départ du duo d’entraîneurs Colazzo/Pejoine qui m’avait fait venir. Je me sentais moins bien dans le projet, j’avais moins de temps de jeu. Or, mon objectif était avant tout de retrouver le plaisir dans le jeu. Et peu importe s’il fallait aller en Nationale. Il y a aussi de bons joueurs dans ce championnat. »

Julien Blanc a donc sauté le pas après plusieurs échanges avec Djamel Ouchene, le nouvel entraîneur des trois quarts du RCME. « Ça a tout de suite matché lors de nos discussions sur le contenu des entraînements, l’aspect sportif et humain », confie le demi de mêlée. A Massy, « un club qui respire le rugby », il retrouve Martin Carré avec qui il avait joué en équipe de France à VII.

« On n’est pas loin de la vérité »
« Il y a une belle opportunité de retrouver le ProD2 dans les trois ans. Il faut être ambitieux dès cette année et faire en sorte de terminer dans le top 6 après on verra où cela nous amène », confie cet ancien footballeur dans ses jeunes années. On comprend mieux son appétence pour le jeu au pied, « une arme dans le rugby moderne », qu’il complète par sa vitesse de jeu. « J’aime attaquer autour des rucks, jouer, organiser le jeu, un peu moins attaquer la ligne », confie Julien Blanc.
Même si la première partie de saison a été mitigée sur le plan des résultats, l’ancien Briviste, qui apporte toute son expérience au jeune groupe massicois, est persuadé que la suite sera bien meilleure. « On n’est pas loin de la vérité. On doit prendre davantage les matchs à notre compte. Plusieurs matchs se sont joué à rien. A Bourgoin, il nous a manqué pas grand chose (16-19). A Langon, on franchit six fois la ligne d’en-but sans marquer (19-28). Je n’avais encore jamais vécu ça. » Deux adversaires que les Massicois vont recevoir avec l’esprit de revanche lors des deux prochaines journées.

Aymeric Fourel

Aymeric Fourel
Aymeric Fourel
Rédacteur en chef adjoint des Sports au Républicain de l'Essonne.