Six jours après avoir validé leur ticket pour la ProD2, les joueurs du RC Massy-Essonne disputent ce samedi (15h30) à Blagnac la finale du championnat de France de Nationale contre Soyaux/Angoulême.
La semaine a été courte pour les joueurs du RC Massy-Essonne. Après avoir bien fêté la montée en ProD2 à l’issue de la demi-finale retour remportée (40-10) dimanche dernier contre Albi (9-21 à l’aller), l’ensemble de l’équipe s’est retrouvé mercredi à l’entraînement pour « préparer » la dernière échéance de la saison, la finale du championnat de France de Nationale. Un match sans pression, l’objectif étant déjà atteint, mais pas sans enjeu. Opposés à Soyaux/Angoulême, leur dauphin de la saison régulière et vainqueur de l’autre demi-finale contre Valence/Romans (20-13 et 21-18), les Massicois ont bien l’intention de soulever le bouclier de champions de France, ce samedi (15h30) au stade Ernest-Argelès de Blagnac (Haute-Garonne). Battue lors des finales de Fédérale 1 de 2012 (16-20 contre Colomiers) et 2014 (14-18 contre Montauban), l’équipe fanion du RCME n’a plus remporté de titre depuis 1998 et la victoire en Fédérale 3.
« On a déjà le gâteau, on veut mettre la cerise dessus », métaphorise Julien Maréchal, le coach des avants, bien décidé à « aller chercher le titre », lui qui reste sur une finale perdue avec les espoirs du RCME (Nationale B) en 2017 (18-21 contre Auch) avant de raccrocher les crampons. Massimo Ortolan, le jeune (23 ans) ouvreur massicois, avait aussi disputé cette rencontre aux côtés de Lester Etien, Pierre-Henri Azagoh, Maëlan Rabut, Antoine Chezeau et William Iraguha qui ont, depuis, quitté le cocon essonnien pour rejoindre le Top 14, la ProD2 ou l’équipe de France à VII.
Plusieurs joueurs sur le départ
Cette finale marquera aussi les adieux de Daniel Cancalon (64 ans), l’analyste vidéo, qui après seize années au club et plus de 3 000 matchs filmés, quatre montées et un maintien en ProD2, va rejoindre Mont-de-Marsan et les Landes pour une retraite bien méritée. Ce seront aussi les derniers pas de plusieurs joueurs sous les couleurs bleu et noir : l’ailier Dany Antunès, les 3e lignes Jean-Baptiste Grenod (Chambéry, Nat.) et Joseph Penitito et le 2e ligne Jordi Pleindoux. Arrivé d’Aubenas (Ardèche) en 2016, ce dernier aura passé six saisons dans l’Essonne, marquées par une première montée en ProD2 en 2017 et une deuxième dimanche dernier. « Deux montées avec deux groupes différents, deux générations de joueurs, dont certains sont devenus des potes, c’est génial. Quand je suis arrivé à Massy, je ne savais pas où j’atterrissais. Mais en six ans, j’ai pu voir que Massy était plus qu’un club formateur, c’est une famille », lance le joueur de 33 ans, qui a décidé de mettre fin à sa carrière de rugbyman professionnel pour se rapprocher de son département natal, les Pyrénées Orientales, où il va entamer une reconversion dans la fonction publique territoriale. Jordi Pleindoux aimerait refermer la page sur un titre mais Soyaux/Angoulême est « l’équipe qui nous a posé le plus de problèmes cette saison ». Vainqueurs 33-16 en début de saison, les Essonniens s’étaient ensuite inclinés en Charente (13-22). A qui la belle ?
Aymeric Fourel