La remontée en Pro D2 passera par une victoire à Vannes samedi soir (20h45 sur Eurosport). Un succès avec un écart de deux points suffirait aux Massicois. Encore faut-il qu’ils arrivent à s’imposer au stade de la Rabine qu’on annonce déjà plein comme un œuf (ndlr : 9 000 spectateurs sont attendus). Car dimanche dernier, devant leurs supporters, ils n’ont pas su le faire. Alors qu’ils étaient invaincus à domicile cette saison, ils se sont en effet inclinés 32 à 31 sur un essai de Duplenne dans les arrêts de jeu. L’ailier breton a d’ailleurs été le bourreau des Massicois puisqu’il a inscrit les trois essais de son équipe. Trois essais en première main qui ont révélé de nombreuses approximations dans la défense massicoise. « On a défendu comme des cadets », reconnaît Stéphane Gonin. Massy a également manqué de réalisme, contrairement au match de Nevers en barrage (17-14), et a commis de nombreuses fautes en mêlée ou dans les rucks que Claverie s’est chargés de convertir au tableau d’affichage. Auteur de 17 des 32 points de son équipe, l’ouvreur-buteur breton a largement contribué au succès breton. Son duel à distance avec Luciano Orquera et Thomas Girard, les buteurs massicois, sera capital. « Vannes n’a qu’un point d’avance, rappelle Thomas Girard. On peut créer l’exploit en Bretagne. » « Il faudra proposer autre chose, prévient Stéphane Gonin, mais la pression est désormais sur les épaules de Vannes.
Duel de buteurs
Les Vannetais en sont conscients. « On a gagné le premier round, il faudra concrétiser samedi », lance Wilfried Lahaye, l’entraîneur des arrières vannetais. « La confrontation se joue sur deux matchs mais nous sommes à 80 minutes de quelque chose de grandiose », s’enthousiasme le capitaine et demi de mêlée vannetais Clément Payen, l’un des trois anciens massicois aligné sur la feuille de match samedi avec Julien Côme et Christian Stoltz, prudent avant le match retour : « Rien n’est encore fait. Nous avons réussi à gagner ici, pourquoi Massy ne réussirait-il pas une telle performance chez nous ?, estime le 3e ligne sud-africain. J’espère en tout cas que le stade sera rempli. Faire monter le premier club breton en Pro D2, ce serait énorme. »
La der de Viktor Didebulidze
En 2011, Massy était dans une situation similaire. Battu à domicile par Périgueux (17-24), les Massicois l’avaient emporté (25-20) en Dordogne une semaine plus tard. Une pénalité de Bosviel à la 92e minute les avait toutefois privés d’une première en Pro D2. « On était partis faire la guerre. On avait rien lâché », se souvient Viktor Didebulidze, qui effectuera samedi son dernier match sur le banc massicois en espérant terminer son aventure massicoise par une remontée en Pro D2.
Mais le défi massicois s’annonce de taille. Jamais (sur les vingt demi-finales de Fédérale disputées depuis 2007) une équipe, battue à domicile au match aller, n’a réussi à valider son ticket pour la Pro D2 à l’issue du match retour.
Aymeric Fourel