Du combat, du jeu, du suspens. Le derby de l’Essonne de Fédérale 2 a tenu toutes ses promesses dimanche après-midi au stade de la Peupleraie d’Orsay où, pour la première fois de son histoire, l’US Ris-Orangis s’est imposée (27-22).
« On est chez nous, on est chez nous ! » Les supporteurs de l’US Ris-Orangis, un brin chambreurs, n’ont pas boudé leur plaisir de voir leurs favoris s’imposer face au rival orcéen qui leur fait des misères depuis la montée en Fédérale 2 en 2017 (1v, 5d). Revanchards après les deux défaites de l’an dernier, les Rissois entament la partie tambour battant sous la houlette d’Anthony Rodriguès qui inscrit le premier essai de l’après-midi (0-7, 4e). Cueillis à froid, les Tangos mettent une bonne dizaine de minutes à prendre leurs marques. Il faut toutefois attendre la demi-heure de jeu pour voir Noé Blondeau franchir la ligne d’en-but rissoise. Un essai initié par une percée de Chaumet en relais avec Verrier et Bousseliou (10-7, 69e). Orsay mène alors au score. Un avantage de courte durée car l’ailier sud-africain Carl Kohne, à la suite d’un cadrage débordement, remet l’USRO sur de bons rails (10-14, 32e).
Marquet (entr. de Ris) : « On s’est sorti du piège »
Les Orcéens peuvent compter sur Antoine Boyer pour leur permettre de rester dans le coup à la pause (13-17). Revenu de blessure (genou) il y a deux semaines au Havre, l’ouvreur-buteur a été précieux par son jeu au pied et son efficacité (17 points pour six tentatives réussies sur sept). Et même si Orsay repasse devant sur une nouvelle pénalité de Boyer alors que les Rissois jouent à 14, ces derniers ne lâchent rien et font un break décisif à dix minutes de la fin sur un essai d’Ali Traoré après une énorme charge de Nicolas Dalle Ekollo dans les 22 orcéens (19-27, 70e). Revenus à cinq longueurs, les Tangos tentent le tout pour le tout sur une série de pick and go mais Ris, encore réduit à quatorze, ne craque pas pour le plus grand soulagement de Jonathan Marquet, le co-entraîneur de l’USRO : « Ça a été tendu jusqu’au bout mais on s’est sorti du piège. On a joué en infériorité numérique pendant trente minutes, ce qui rend la victoire encore plus belle. Malgré un « arbitrage maison », les joueurs sont restés sereins. C’est la première fois cette saison. Ils n’ont pas paniqué, même quand Orsay est repassé devant au tableau d’affichage. Ils ont été solidaires. L’apport du banc a aussi fait la différence. » Son homologue d’Orsay, David Riquel, affichait, lui, la mine des mauvais jours : « Je suis déçu de notre entame de match avec cet essai qui fait la différence au final. On n’a pas fait non plus ce qu’il fallait en conquête. On perd onze ballons, cinq en touche et six en-avants. Difficile d’espérer quelque chose contre cette équipe de Ris. Maintenant, il va falloir réagir dimanche prochain contre Saint-Malo (15h au stade de la Peupleraie). » Ce sera sans l’ailier Nicolas Simon qui s’est blessé au genou en fin de match.
Aymeric Fourel
ORSAY – RIS-ORANGIS : 22-27 (13-17). Arbitre : M. Onfray (Ligue d’Ile-de-France). Spectateurs : 300 environ. Réserve : 16-36.
• Evolution du score : 0-7, 3-7, 10-7, 10-14, 10-17, 13-17 (mt), 16-17, 19-17, 19-20, 19-27, 22-27.
• Les points. Pour Orsay : 1E Blondeau (29e) ; 1T et 5P (25e, 40e, 43e, 55e, 78e) : Boyer. Pour Ris : 3E Rodriguès (4e), Kohne (32e), Traoré (70e) ; 3T et 2P (35e, 59e) : Bernard.
• Cartons jaunes : Thion (58e) à Orsay ; El Ansari (47e), Dalle Ekollo (76e) à Ris. Carton blanc : Soliman (37e) à Ris.
• L’équipe d’Orsay : M. Moreau – Collin, Blondel, Blondeau, Pailloux – (o) Boyer, (m) Dusseaulx – Junier, Chaumet, J. Vigier – Andrieu, Bousseliou – Loison, Vergne, Verrier (cap.). Sont entrés en jeu : Thion, A. Vigier, Simon, T. Moreau, X. Le Gouis, Takacs. Entr. : Riquel et Clappier.
• L’équipe de Ris-Orangis : Rodriguès – Kohne, Fasquel (cap.), Magnan, Perina – (o) Clavelier, (m) Bernard – Traoré, Protois, Rolnin – Vamur, Chupin – Soliman, Casteignau, El Ansari. Sont entrés en jeu : Collard, Petit, Chapelant, Azza, Langlais, Dalle Ekollo, Ribeiro. Entr. : Marquet et El Foulani.