Plus réalistes que les Rissois dans leur temps forts, les Orcéens ont remporté le deuxième acte du derby essonnien de Fédérale 2 dimanche après-midi au stade Roger-Latruberce de Ris-Orangis.
« Mais ils sont où, mais ils sont où, mais ils sont où les petits Rissois ! » Un brin chambreurs, les supporters du CA Orsay RC, venus en nombre à Ris-Orangis soutenir leurs favoris, pouvaient exulter après que Maxime Clément a inscrit le troisième essai orcéen de l’après-midi, assurant la victoire (25-11) de son équipe à quelques minutes de la fin d’un derby moins enlevé qu’à l’aller (29-24 pour Orsay).
Et pourtant, après 53 secondes de jeu, Orsay avait déjà franchi la ligne d’en-but de l’USRO après une pénalité vite jouée à la main conclue en coin par le 2e ligne Hugo Balderacchi (0-5). D’entrée, les Tangos donnent le ton. Ils sont tout près d’un deuxième essai après un contre parfaitement mené mais Bachir Deblaoui mais l’ailier lâche le ballon au moment d’aplatir (10e). Orsay obtient tout de même une pénalité réussie par Antoine Boyer (0-8, 11e).
Entreprenants mais brouillons, les Rissois peinent à scorer sur leurs temps forts. A 15 contre 14, ils ont même une situation intéressante dans les 22 mètres adverses mais ils se mettent à la faute sur un déblayage (25e). Rebelote en fin de première période. Après une touche, Louis Picot-Mimpfoundi et Nicolas Chupin sont à deux doigts de marquer (40e) mais, encore une fois, ils confondent vitesse et précipitation. A la pause, rien n’est fait (3-11) dans ce derby viril mais correct malgré une petite échauffourée en première période qui a valu aux piliers Gaëtan Chappeland et Wilfried Wehrli d’aller se calmer dix minutes.
Wood relance Ris
Remontés comme des coucous, les Rissois attaquent la deuxième période pied au plancher. En moins de dix minutes, ils ont trois occasions d’essai mais n’en convertissent qu’une seule par le Sud-Africain Brandon Wood. Avec la transformation de Maxime Bernard, l’USRO revient à 11-8 (48e) avant d’égaliser six minutes plus tard sur une pénalité de son demi de mêlée (11-11, 54e). Alors qu’Orsay est encore en infériorité numérique, Ris a même l’occasion de prendre l’avantage sur une pénal-touche mais s’emmêle les pinceaux (58e). « On a gâché trop d’occasions aujourd’hui pour pouvoir l’emporter, regrette l’entraîneur rissois Jonathan Marquet. C’est la différence entre une équipe qui doute et une équipe qui est en pleine réussite. »
Alors qu’on les croyait à bout de souffle, les Tangos vont retrouver du poil de la bête pour faire la différence dans le dernier quart d’heure, d’abord par Deblaoui (11-18, 65e) puis Clément (11-25, 77e). Euphoriques, ils sont même tout près de décrocher le bonus offensif dans les arrêts de jeu. « Les gars ont montré un état d’esprit irréprochable car, gagner après avoir évolué trente minutes à 14 contre 15, c’est juste énorme », se félicite le manager David Riquel.
Aymeric Fourel
RIS-ORANGIS – ORSAY : 11-25 (3-11). Arbitre : M. Le Roch (Ligue Bretagne). Réserve : 35-29.
• Evolution du score : 0-5, 0-8, 3-8, 3-11 (mt), 8-11, 11-11, 11-18, 11-25.
• Les points. Pour Ris : 1E Wood (48e) ; 2P Bernard (19e, 54e).
Pour Orsay : 3E Balderacchi (1re), Deblaoui (65e), Clément (77e) ; 2T Boyer (65e, 77e) ; 2P Boyer (11e, 31e).
• Cartons jaunes : Chappeland (28e), Baudry (80e+5) à Ris ; Wehrli (28e), Boyer (40e+3) à Orsay. Cartons blancs : Le Gouis (18e), Balderacchi (57e) à Orsay.
• L’équipe de Ris-Orangis : Lucas (Saudel, 60e) – Kohne, Fasquel (cap.), Rodrigues, Picot-Mimpfoundi – (o) Chapelant, (m) Bernard (Perrocheau, 71e) – Wood, Chupin, Prévost (Langlais, 67e) – Azza (Baudry, 48e), Pennec (Sévelin, 55e) – Chappeland (Collard, 71e), Casteignau, Kribi (El Ansari, 66e). Entr. : Marquet et El Foulani.
• L’équipe d’Orsay : Clément – Gomez del Toro (Megier, 78e), Pinchon (Blondel, 76e), Diemer, Deblaoui – (o) Boyer, (m) Kaiser (cap.) (Razafindrafahatra, 60e) – De Gendre (Chaumet, 74e), Bousseliou, Buil (Vigier, 49e) – Balderachi, Le Gouis – Verrier, Leclerc Marion (Vergne, 65e), Wehrli (Thion, 54e). Entr. : Riquel et Clappier.
• Changements temporaires : Collard pour Prévost (32e-40+1) ; Thion pour De Gendre (32e-40e+1)