Abasourdis par la décision de Fédération française de rugby de leur refuser de participer aux play-offs et de pouvoir accéder à la Fédérale 1, les Orcéens ont fait bloc pour venir à bout d’Antony.
Le match
Malgré les rayons de soleil venus chatouiller joueurs et spectateurs, dimanche après-midi au stade de la Peupleraie, l’ambiance n’était pas au beau fixe à Orsay. La faute à l’annonce de la non-participation du CA Orsay RC aux play-offs d’accession à la Fédérale 1, malgré des résultats exceptionnels cette saison, pour ne pas avoir respecté le budget prévisionnel présenté aux instances fédérales en début de championnat et pour un endettement supérieur au plafond autorisé.
« Les joueurs ont reçu un sacré choc », pouvait-on entendre autour de la main courante alors que les Essonniens se débattaient pour sortir du piège représenté par une équipe d’Antony (6e) décidée à jouer crânement sa chance. Autant dire que le match est clairement passé au second plan, chacun y allant de son « expertise » pour envisager la suite de la saison. Il faut dire que sur le rectangle vert, les débats ont été extrêmement hachés et difficiles à suivre, comme en attestent les multiples pénalités sifflées par l’arbitre à l’encontre des deux équipes et les dix cartons reçus lors de ce derby où les échauffourées ont été plus nombreuses que les envolées et autres attaques au large.
Quatrième victoire de rang
Menés à la pause (7-10), les partenaires de Baptiste Fleureau ont trouvé les ressources mentales pour faire basculer le match de leur côté. Alors qu’Antony était revenu à une longueur et semblait avoir le vent dans le dos (21-20, 73e), Thomas Moreau s’échappait plein axe pour redonner huit points d’avance au CA Orsay (28-20, 77e). De quoi provoquer la colère des visiteurs, mécontents de subir une quatrième défaite de rang, soit l’exact opposé des Tangos, qui gardent le cap dans la tempête en signant une quatrième victoire de rang. Pour savoir si celle-ci servira à quelque chose, il faudra attendre quelques semaines et l’appel du club essonnien, bien décidé à utiliser tous les recours pour avoir le droit de défendre ses chances d’accéder à la Fédérale 1.
Michaël Cesaratto
Les réactions
Joffrey Delacour (manager d’Orsay) : « On a mal à la tête, d’autant que nous apprenons cette décision par la presse sans que le club n’ait reçu le moindre document officiel. Ce qui est vraiment difficile à avaler, c’est que nous avons fait de gros efforts à l’intersaison, à l’image de l’équipe première qui est repartie avec une masse salariale 30% inférieure à celle de la saison dernière. »
Baptiste Fleureau (arrière et capitaine d’Orsay) : « Il y a beaucoup de frustration parmi les joueurs car on ne sait pas où on va. Sur le terrain, nous avons fait le boulot aujourd’hui, mais c’est très difficile à vivre. Nous tenons à respecter le club et nous allons faire le maximum sportivement, mais dans le même temps on se demande à quelle sauce on va être mangé. »
La fiche technique
ORSAY – ANTONY : 28-20 (7-10). Arbitre : M. Albrecht (ligue du Centre-Val de Loire). Spectateurs : 350. Réserve : 30-32.
• Evolution du score : 7-0, 7-3, 7-10 (mt), 14-10, 14-13, 21-13, 21-20, 28-20.
• Les points. Pour Orsay : 4E Le Gouis (3e), Chaumet (44e), Dusseaulx (55e), T. Moreau (77e) ; 4T Fleureau (3e, 55e, 77e), Boyer (44e). Pour Antony : 2E Rollini (26e), Boubouillon (73e) ; 2T Guénec ; 2P Guénec (15e), Caugnon (49e).
• Carton rouge : Caugnon (63e) à Antony. Cartons jaunes : Fleureau (39e), Andrieu (63e), Verrier (66e) à Orsay ; Caugnon (37e, 63e), Travers (39e) à Antony. Cartons blancs : Boyer (35e) à Orsay ; Delpierre (7e), Léonard (79e) à Antony.
• L’équipe d’Orsay : Fleureau (cap.) – M. Moreau, Tatard, Armand, Pougnet – (o) Boyer, (m) Dusseaulx – Durand, Andrieu, Bousseliou – Chaumet, Le Gouis – Verrier, Casteigneau, Leclerc-Marion. Sont entrés en jeu : Takacs, Loison, Morizur, Barsalou, Pont, Blondel, T. Moreau. Entr. : Fior, Delacour et Prier.
• L’équipe d’Antony : Travers – Perennou, Delpierre (cap.), Caugnon, Guénec – (o) Dubé, (m) Arioua – Rollini, Jean, Kawaishi – Bayle, Mougenot – Dumrul, Qadiri, Haddou. Sont entrés en jeu : Darthout, Boubouillon, Arnobe, Barbedette, Léonard, Métivier, Puil. Entr. : Oriol.
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