Les cadets Gaudermen (U15) du RC Massy-Essonne vont tenter de décrocher un quatrième trophée pour le club qui clôturerait une saison exceptionnelle.
La formation massicoise sera bien représentée ce vendredi au Stade de France lors de la finale du Top 14 entre le Castres Olympique et le Montpellier Hérault Rugby. Deux anciennes pépites du RC Massy-Essonne seront en effet sur la pelouse dyonisienne : le 3e ligne international Yacouba Camara (28 ans),
capitaine du MHR, et son camarade de club, l’ailier Gabriel Ngandébé (25 ans). Passés tous les deux par le centre de formation du RCME, ils ont aussi évolué avec l’équipe fanion : en ProD2 pour Camara lors de la saison 2012-2013 (5 matchs), en Fédérale 1 pour Ngandébé entre 2015 et 2017 (3 matchs). Deux belles réussites qui font la fierté du club essonnien dont les couleurs bleu et noir seront aussi bien visibles au Stade de France. Car en lever de rideau de la finale du Top 14, les cadets Gaudermen (U15) disputeront (à partir de 17h30) la finale du championnat de France Elite contre le SU Agen.
Première finale cadets depuis 2005
Une première pour une équipe cadets du RCME depuis le titre de champion de France Teulière en 2005. Dix-sept ans après ce dernier sacre obtenu à XV (ndlr : Massy a été champion de France cadets à VII en 2010), les protégés du trio Chila-Prier-Ghiringhelli veulent marquer à leur tour l’histoire du club. « On est en finale, on veut tous soulever le bouclier », lance Bruno Ghiringhelli, le directeur sportif en charge des équipes du pôle formation, qui espère clôturer en beauté cette saison exceptionnelle pour le RCME (lire ci-dessous). « Entre la montée en ProD2 et le titre des seniors, la victoire des U13 au tournoi de Blagnac, considéré comme le championnat de France de la catégorie, la victoire des minimes en Super Challenge, la demi-finale des cadets Alamercery et la finale des Gaudermen, c’est sans aucun doute la plus belle saison de l’histoire du club », rappelle le technicien massicois, qui devrait convoquer 25 à 27 joueurs, dont certains ont déjà goûté au succès d’une finale cette année lors du championnat UNSS remporté avec la section sportive du collège Diderot de Massy.
« La formation, c’est notre ADN »
Au-delà des performances sportives, c’est aussi tout le travail de détection et de formation des éducateurs du club que salue Serge Moronvalle, le co-président de l’association RCME avec Lionel Tiron. « Des U13 au U16, on a plusieurs générations prometteuses. De toutes ces équipes, beaucoup de joueurs sont issus des écoles de la ville de Massy et vont intégrer le pré-centre de formation (15-17 ans). Une structure créée il y a quinze ans qui prépare nos joueurs mineurs et leur permet d’acquérir toutes les bases pour espérer intégrer plus tard le centre de formation (plus de 18 ans) labellisé (*). » Deux structures qui ont montré leurs résultats mais qui coûtent cher (900 000 euros). « Le problème est toujours financier. Former des jeunes coûte de l’argent. On a donc besoin de mécènes pour nous aider car certains de ces jeunes joueront en seniors dans quelques années, lance Serge Moronvalle, bien conscient que les meilleurs rejoindront des clubs du Top 14. Ça fait partie du jeu mais la formation, c’est notre ADN et elle doit perdurer. »
Un projet de série documentaire sur les juniors de Massy
Si la formation massicoise est reconnue, elle dépasse désormais la sphère rugbystique puisqu’une société de production, Prélude, a pour projet de tourner une série documentaire sur les juniors Crabos du club. « A l’image de ce qu’il se fait pour les séries Netflix Formula One : pilotes de leur destin sur la F1 et Last Chance U sur le basket universitaire américain », précise Jonathan Blumenthal, co-producteur de ce projet avec Philippe Rousselet, qui a produit le film La Famille Bélier et son remake américain oscarisé Coda. « On a choisi Massy car il y a dans ce club une dimension humaine et une mission sociale au centre du projet, explique le producteur. On veut dépasser la performance sportive. A travers le parcours de joueurs, on veut montrer la métamorphose d’un sport dans son ensemble. » Soutenus par la LNR, les producteurs sont en quête d’un diffuseur pour cette série qui serait réalisée à la rentrée.
Aymeric Fourel
(*) : des discussions sont en cours entre la FFR et la LNR pour que le centre de formation reçoive un agrément comme ce fut le cas avant 2020.