Le RC Massy-Essonne dispute ce dimanche (19h au stade Jules-Ladoumègue) contre le SC Albi la demi-finale retour de Nationale. Battus 21-9 à l’aller, les Massicois doivent s’imposer d’au moins treize points pour décrocher leur billet pour le ProD2. S’ils y parviennent, ce serait la quatrième montée du club à ce niveau en dix ans.
Jusqu’à samedi, nous vous proposons de remonter le temps à travers les quatre précédentes épopées du RCME en demi-finales de Fédérale 1.
Après la tragédie de Périgueux en 2011 et la montée historique contre Lille en 2012, notre troisième volet est consacré à la double confrontation victorieuse contre l’US Tyrosse en 2014.
Après une première saison compliquée en ProD2 (6 victoires, 2 nuls, 22 défaites), le RC Massy-Essonne retrouve la Fédérale 1 en 2013. L’entraîneur Jeff Dubois a quitté le club pour le Stade Français (Top 14). Olivier Nier lui a succédé sur le banc, Viktor Didebulidze s’occupant toujours des avants. Sa mission : ramener le club dans la deuxième division professionnelle. Il y parvient à l’issue d’une double confrontation victorieuse contre l’US Tyrosse.
Deux points de retard avant le match retour à Massy
Les Massicois avaient toutefois perdu la première manche à Saint-Vincent-de-Tyrosse le 18 mai 2014. Battus 21-19, les Essonniens avaient limité la casse grâce à la botte de l’Irlandais Eoghan Hickey (14 points). Ces deux petits points de retard étaient une broutille par rapport aux neuf points à remonter contre Pays d’Aix en quarts de finale (27-36 et 34-14). « Peu importe le nombre de points à rattraper, il faut oublier le score du match aller et considérer que c’est un match à élimination directe », prévenait le capitaine massicois Bakary Meïté. « Je préfère avoir deux points de retard que deux points d’avance car, dans ce dernier cas de figure, on aurait eu tendance à se relâcher inconsciemment », tempérait Grégory Coudol. Une position du chasseur plus facile à gérer selon le demi de mêlée à condition toutefois de ne pas répéter les fautes d’indiscipline du match aller.
Au retour une semaine plus tard, au stade Jules-Ladoumègue, les Massicois donnent encore une fois des sueurs froides à leurs supporters comme lors du match de la montée historique contre Lille en 2013 (21-20 et 16-13). Alors que les Massicois menaient 17-9, dans les arrêts de jeu, l’ailier landais Dechavanne file le long de la touche pour aller marquer en coin. Les mauvais souvenirs de Périgueux ressurgissent l’espace de quelques secondes avant que M. Ruiz refuse l’essai pour un en-avant peu évident au vu des images d’Eurosport qui retransmettait la rencontre. « Tyrosse a bien failli réaliser le hold-up parfait, soufflait Olivier Nier, car comme à l’aller, on n’a pas su tuer le match alors qu’on a eu des occasions, notamment en première période. » Mais le manager du RCME et ses joueurs ont réussi leur pari. Ils retrouveront la ProD2 un an après l’avoir quittée. Une remontée immédiate que seuls deux clubs sont parvenus à réaliser par le passé, Colomiers, par deux fois en 2008 et 2012, et Bourgoin en 2013.
Massy encore battu en finale
« Cette montée est très importante pour moi. C’est une façon de solder le passé avec Massy », confiait Bakary Meïté, qui n’était pas de l’épopée de 2012, parti un an plus tôt à Béziers. Opéré de l’épaule, Florent Maleville n’avait pu disputer ces demi-finales mais il était venu soutenir ses coéquipiers comme d’ailleurs beaucoup d’anciens de l’équipe première (Allali, Champagne, Igarza, Rouget…). « Cette fois, je vais pouvoir participer à la fête », souriait le 3e ligne massicois. Blessé aux dents il y a deux ans, il avait dû quitter ses partenaires dès la 6e minute de jeu avant d’être conduit à l’hôpital.
Si la fête s’est prolongée tard dans la nuit, elle n’a pas duré une semaine comme en 2012, ce qui avait sûrement coûté le titre de champions de France aux Massicois contre Colomiers (16-20). Après avoir coupé une semaine, ils s’étaient remis au travail pour bien préparer leur finale contre Montauban et aller chercher le bouclier. Ils s’inclineront finalement 18-14 le 7 juin à Libourne (Gironde).
Aymeric Fourel
Retrouvez notre quatrième et dernier volet samedi après-midi sur www.le-republicain.fr : « L’échec de Vannes » en 2016.