La sonothèque nomade est un projet artistique porté par Carine Henry et Jérôme Bouvet, de la Fausse compagnie. Ils enregistrent les habitants volontaires qui souhaitent partager des chants ou des témoignages et constituent ainsi une palette d’éléments sonores venus des quatre coins du monde.
Des comptines en français, des chants en comorien, en italien, en créole martiniquais, en arabe, en polonais, ou encore en éwé (Togo). Le 24 octobre, voici l’inventaire des enregistrements sonores réalisés par l’association La Fausse compagnie. Carine Henry et Jérôme Bouvet, qui se définissent comme des artistes de rue, investissent Evry-Courcouronnes jusqu’au 28 octobre, à la demande du théâtre, afin de mener à bien leur projet de sonothèque nomade.
Créé il y a « quatre à cinq ans« , le projet repose sur la collecte de « chants du monde entier » par l’enregistrement et le partage, explique Jérôme. Pour ce faire, les artistes se déplacent avec deux instruments : une « koh-lecteuse« , un genre de gramophone qui sert à enregistrer et prendre des clichés (voir la photo) et un « colporteur« , qui permet de diffuser le son. Le 24 octobre, Robin Derenne, a pu voir la « koh-lecteuse » en action lors de son enregistrement. L’étudiant a donner de la voix pour interpréter La bohême. « C’est une démarche humaine et artistique, qui va de l’intime au collectif, de l’espace privé au public« , lance Jérôme. Un travail de partage donc, qui permet également aux langues, vivantes, de laisser des traces. « Il existe près de 7000 langues vivantes dans le monde, il y en a qui naissent, d’autres qui meurent. »
Si vous souhaitez participer, la Fausse compagnie vous donne rendez-vous aujourd’hui, jeudi 27 octobre, de 14h à 19h au théâtre de l’Agora, pour une séance aux côtés du poète Denis Péan. L’occasion aussi de participer à l’écriture du « créole d’Evry-Courcouronnes« , la ville étant très riche en diversité culturelle. Le projet se clôturera le vendredi 28 octobre avec une sonofête à la résidence Marianne, prévue pour 18h (sur réservation).