Le tribunal a prononcé la mise en place de la publicité restreinte à l’occasion de l’ouverture du procès, mardi 15 octobre. Aucune personne extérieure à la procédure ne pourra assister aux débats.
La décision était plus ou moins connue du public. Elle est désormais officielle : le procès dit de Viry-Chatillon ne sera pas ouvert au public. En effet, seuls les avocats des accusés et le procureur sont autorisés à demander la levée de la publicité restreinte. Ensuite, le tribunal statue. Mais cette fois, les deux parties ont préféré que la mesure soit respectée. Elle s’imposait d’elle-même car trois accusés étaient mineurs au moment des faits. Le procès le plus attendu de l’année se déroulera donc à huis clos devant la cour d’assises des mineurs de l’Essonne.
Débutent six longues semaines pour comprendre le geste des treize accusés et rappeler l’horreur vécue par les policiers le 8 octobre 2016. Ce jour-là, deux véhicules de police stationnent au carrefour dit du Fournil dans le quartier de la Grande Borne, à cheval sur les communes de Grigny et de Viry-Chatillon. D’un coup, les deux voitures sont prises d’assaut par un groupe de jeunes cagoulés et gantés : ils brisent les vitres à l’aide de pavés puis lance des cocktails Molotov dans les habitacles, qu’ils ont pris soin de bloquer.
Les quatre fonctionnaires de police sont pris au piège et deux d’entre eux sont très gravement blessés. L’un est brûlé sur 15 % du corps, le second sur 30 % de sa surface corporelle. Marqués à vie par ce drame, ils étaient présents en ce premier jour de procès.